Gagner, convaincre et surtout ne pas prendre de buts : voila l’objectif qui était recherché samedi, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, par les Verts à l’occasion du premier match de la campagne de qualification pour le Mondial 2014. La sélection algérienne de football qui réalise une belle entrée en matière en étrillant le Rwanda (4-0), trace ainsi son chemin vers le Brésil.
Pièce par pièce le puzzle commence à s’assembler. Neuf mois après son installation au poste de sélectionneur, Vahid Halilhodzic peut désormais s’appuyer sur quelques certitudes sur le chemin de la qualification à la Coupe du monde 2014 au Brésil. Certes, la victoire a été acquise contre une équipe rwandaise loin d’être une référence au niveau africain, mais elle est bonne pour la confiance.
Cette cinquième victoire d’affilée pour les coéquipiers de Sofiane Feghouli, pour six matches disputés sous la coupe de l’entraîneur bosnien Vahid Halilhodzic, va leur permettre d’avancer droit dans la sérénité vers le pays où le football est roi. Jusque-là le bilan est positif. Sur tous les matches dirigés par Halilhodzic, la sélection algérienne a inscrit 13 buts contre deux seulement encaissés. Des résultats qui permettent aux Algériens de gagner davantage en confiance, à une semaine de leur véritable test, contre le Mali, le favori du groupe, le 10 juin à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les camarades de Ryad Boudebouz, qui restent invaincus depuis de 4 juin 2011, date de leur débâcle à Marrakech devant le Maroc, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin mais ils tenteront de poursuivre leur série de bons résultats.
L’attaque retrouve
la confiance
C’était l’un des principaux chantiers de Halilhodzic. Trouver une attaque qui tienne la route. En choisissant d’installer quatre joueurs sur la ligne offensive, Djebour, Soudani, Feghouli et Boudebouz, cela confirme l’intention du coach de frapper fort lors de cette première sortie des éliminatoires de la Coupe du monde. Le sélectionneur national qui a mis deux attaquants, a constaté que ce schéma tactique ne fonctionnait pas vraiment car il y a un vide derrière de plus que la paire Feghouli-Boudebouz ne se trouve pas. En constatant cette situation, Halilhodzic opère vite un changement tactique, en laissant un seul joueur de pointe. Cela donne lieu à plusieurs occasions d’ouvrir la marque, à commencer par celle de Hilal Soudani à la 17e minute. Les Algériens ont toutefois mis du temps pour asseoir véritablement leur domination puisque tout au long des 27 premières minutes de la première période, rien n’est à signaler à l’exception de deux occasions. Il a fallu attendre la 27e pour voir Feghouli délivrer les siens. Un but qui va donner des ailes aux Verts qui parviennent à doubler la mise cinq minutes après suite à un très joli travail collectif mené par Boudebouz, suivi d’un centre en retrait de Hachoud trouvant Soudani, à l’affût au second poteau, pour mettre le cuir au fond des filets au prix d’une tête rageuse. Revenant des vestiaires, le jeu va baisser d’intensité du côté algérien. Les camarades de M’bolhi veulent gérer cet avantage, en donnant l’impression de jouer à l’économie en prévision de leur prochain match face au Mali. Coup sur coup, Slimani et Soudani, respectivement à dix minutes de la fin aggravent la marque, grâce à deux réalisations au prix de belles reprises de tête. Une chose est sûre, l’équipe du Rwanda n’a pu faire que défendre même menée au score. Elle n’a réussi en aucun cas à s’adapter au rythme imposé par les Algériens durant les 90 minutes. En tous cas, le compartiment offensif commence à se connaître de mieux en mieux, le socle à être performant. C’est intéressant car c’est sur ces bases-là offensives que repose la reconstruction d’une équipe algérienne d’avenir.
Des paris gagnants
Feghouli derrière et Soudani devant : deux grands talents se sont particulièrement mis en évidence samedi. Auteur de trois buts en deux matches, l’ancien Chélifien a une nouvelle fois justifié la confiance de Halilhodzic, qui l’a maintenu malgré un temps de jeu réduit au Guimarães. L’autre satisfaction est l’œuvre de Feghouli qui se distingue en l’espace de trois matches seulement. Non seulement il a marqué son second but avec l’équipe nationale, mais il est devenu un élément indispensable avec ses remises, ses accélérations et son emplacement juste derrière les attaquants. Islam Slimani qui a effectué son baptême du feu avec l’équipe nationale en remplaçant Djebour, donne également satisfaction. En ouvrant son compteur buts avec les verts, le Belouizdadi transmet un message clair aux joueurs locaux. En défense, le sociétaire de l’ES Sétif, Hachoud a honoré également sa première convocation.