La valse des entraîneurs ne connaît pas de répit en Algérie où une vingtaine de techniciens a été déjà remerciéa au cours de l’exercice 2011-2012.
S’il y a un club en Algérie qui devrait battre un record dans ce sens, ce serait sans nul doute la JSK. Si depuis sa fondation, en 1946, et jusqu’en 1993, le club a connu 32 entraîneurs, ces dix dernières années le club a connu un nombre sans précédent. Cette situation ne touche pas uniquement ce club, puisqu’à l’exception de quelques trois où quatre autres équipes, toutes les autres sont concernées.
Cette saison la JS Kabylie, à elle seule, a connu au moins quatre entraîneurs. Après le départ de Alain Geiger qui a cédé sa place à Rachid Belhout, ce dernier n’a résisté que quelques journées du championnat avant d’être remplacé par par Moussa Saib. Ce dernier qui a prit les commandes de cette formation en pleine crise a été remplacé, à son tour, par Meziane Ighil qui, de son côté, n’a eu droit qu’à quelques jours de travail. Ainsi Ia JSK évolue avec une moyenne de deux entraîneurs par an, un chiffre affolant pour une équipe qui devait être stable pour retrouver sa place d’antan. Certes, jamais un président de club algérien n’a gagné autant de trophées durant les vingt dernières années, ce sont d’ailleurs ces résultats qui lui permettent de s’accrocher à son poste depuis 18 années, même si Hannachi n’a jamais été à l’abri des critiques et des quolibets des fans de la JSK.
Recrutés à coups de milliards, et parfois remerciés au bout de quelques journées, il y a de quoi se poser des questions. Moussa Saib seulement a été désigné quatre fois entraîneur de la JSK entre 2003 et 2011, un cas emblématique. Maintenant combien de temps tiendra le prochain entraîneur sous la présidence de ce boss, d’autant plus que son avenir dépendra des résultats. La situation est valable pour pratiquement la plupart des clubs du championnat algérien notamment de Ligue 1. Mis à part l’USM Harrach, le CA Batna, le MC El Eulma et le WA Tlemcen qui gardent toujours le même staff technique depuis quelque temps, tous les club de la Ligue 1 ont changé d’entraîneurs au moins une fois depuis le début de cette saison. En ce début de la phase retour seulement, plusieurs techniciens sont, soit limogés soit ont démissionné. Si Moussa Saib a ouvert le bal au début de la saison, la valse de la phase retour a été inaugurée par Rachid Bouarata du CS Constantine. Le poste de premier responsable technique de cette équipe constantinoise reste inoccupé. Avec le départ de Bouarata, le CSC a consommé déjà deux entraîneurs cette saison après avoir déjà congédié en début de saison le Brésilien, Doc Santos.
Le premier a été remercié après le match aller contre l’ASO Chlef et le deuxième a démissionné après le match retour face à ce même adversaire. L’AS Khroub, où rien ne va plus cette saison, a déjà limogé un entraîneur, à savoir Liamine Boughrara et son successeur El-Hadi Khezzar lui aussi menacé de limogeage suite aux mauvais résultats de son équipe. Le technicien palestinien, Hadj Menssour, a été remercié du MC Oran pour les mêmes raisons.
Il a été remplacé par le Français Alain Michel, mais celui-là n’a pas beaucoup tardé pour plier bagages et partir à Béjaïa en remplacement de Fouad Bouali limogé pour insuffisances des résultats. C’était au tour de Benchiha de prendre les rênes de cette formation oranaise en l’espace d’un seul match avant d’être remplacé par Hankouche. Mais ce dernier a été viré et remplacé par Chérif El Ouazani. Celui-là n’a coaché qu’un seul match avant de céder sa place, une nouvelle fois, à Hankouche.
L’Entente de Sétif, qui s’est retrouvée sans entraîneur dès le début du championnat après le départ du Français Christian Jaques Castellan, a recruté le Suisse Alain Geiger. La suite est encore longue, au MC Alger Benchikha n’a travaillé que quelques jours avant de céder sa place à François Bracci.
Le CR Belouizdad, qui a entamé la saison avec l’Italien Solinas, se retrouve actuellement avec l’ancien entraîneur de la JSM Béjaïa, en l’occurrence Djamel Menad.
La formation de la Vallée de la Soummam a changé deux fois d’entraîneur, après le départ de Menad, ce fut au tour de Fouad Bouali d’être limogé et remplacé par Alain Michel. Medjahed, Hamouche et Merezkane ont fait durant cette saison seulement leur passage à la lanterne rouge le NA Hussein Dey, alors que le MC Saïda a perdu Toufik Rouabah. Ce n’est pas fini, plusieurs autres techniciens sont plus que jamais menacés par le limogeage, mais pas un seul président !