Après une campagne désastreuse quatre ans auparavant, la Nouvelle-Zélande a renoué avec le succès sous la coupe de Ricki Herbert. Vingt-huit ans après Espagne 1982, les Kiwis s’apprêtent à effectuer leur grand retour sur la scène mondiale. Le sélectionneur néo-zélandais et son assistant Brian Turner avaient compté parmi les grands artisans de la première qualification historique. Les deux hommes ont fait de la Nouvelle-Zélande une équipe difficile à manœuvrer et très accrocheuse en défense. Ce ne sont pas les Bahreïnis, incapables de trouver la faille dans l’arrière-garde néo-zélandaise en barrage intercontinental, qui diront le contraire.
Quatre ans après avoir subi la loi des Iles Salomon, les Néo-zélandais ont conquis le titre de champions d’Océanie, synonyme de qualification pour la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009. Pour leur première visite en Afrique du Sud, les All Whites ont connu des débuts difficiles contre l’Espagne, avant d’enchaîner sur deux performances intéressantes.La double confrontation face à Bahreïn a réussi l’exploit de faire oublier l’espace de quelques jours l’actualité du rugby à un pays qui ne jure traditionnellement que par les All Blacks.Le match décisif de Wellington a notamment attiré un nombre de spectateurs record.
En route pour l’Afrique
du Sud
La Nouvelle-Zélande a pleinement justifié son statut de favorite en remportant ses cinq premiers matches des qualifications océaniennes. La défaite concédée face aux Iles Fidji s’est donc avérée sans conséquence, d’autant que la plupart des titulaires habituels avaient été laissés au repos. Le titre de champion d’Océanie en poche, les Kiwis ont dû patienter onze mois avant de connaître le nom de leur prochain adversaire. Pendant ce temps, Bahreïn a décroché son billet pour les barrages intercontinentaux en dominant l’Arabie saoudite au meilleur des deux manches. Eliminée au même stade de la compétition il y a quatre ans par Trinité-et-Tobago, la petite nation du Golfe s’annonçait comme un sérieux concurrent.
La première manche, disputée sous une chaleur écrasante à Manama, s’est soldée par un résultat nul et vierge. Le match retour s’annonçait donc particulièrement serré. Le sort de la partie a finalement basculé à une minute de la fin de la première période, sur un coup de tête rageur de Rory Fallon. L’attaquant néo-zélandais n’est cependant pas le seul à s’être illustré, puisque le gardien Mark Paston est lui aussi entré dans l’histoire en bloquant un penalty décisif cinq minutes après le retour des vestiaires.
Le sélectionneur
Figure emblématique du football néo-zélandais, Ricki Herbert compte parmi les héros d’Espagne 1982. Il fut également l’un des premiers Kiwis à tenter sa chance en Angleterre, plus précisément aux Wolverhampton Wanderers. Nommé au poste de sélectionneur national en 2005, Herbert dirige également le seul club professionnel néo-zélandais, Wellington Phoenix, qui évolue en A-League. Très apprécié pour sa rigueur et la qualité de son travail, Herbert a fait de la Nouvelle-Zélande une équipe solide, capable d’enchaîner les performances de haut niveau.
Les joueurs vedettes
Le capitaine Ryan Nelsen est sans aucun doute le joueur le plus coté de cette équipe. Ce solide défenseur central évolue aux Blackburn Rovers depuis maintenant plusieurs années. Il est également le seul international néo-zélandais à avoir réussi à s’imposer sur le long terme en Premier League. A l’autre bout du terrain, Shane Smeltz fait désormais figure de titulaire indiscutable à la pointe de l’attaque. Le joueur océanien de l’année et meilleur buteur de la A-League reste avant tout un formidable finisseur, aussi à l’aise dans les airs que dans le jeu au sol. Le grand Chris Killen (Celtic) est généralement présenté comme son partenaire idéal, mais Fallon et le jeune Chris Wood possèdent également de sérieux arguments, notamment dans le domaine aérien.
Passé en Coupe du Monde
de la FIFA
La Nouvelle-Zélande n’a disputé qu’une seule phase finale de Coupe du Monde de la FIFA. Aujourd’hui encore, les héros d’Espagne 1982 sont considérés comme de véritables légendes vivantes par les fans des Kiwis. Il faut dire qu’à l’époque, la sélection avait multiplié les exploits tout au long d’un interminable parcours de 15 matches, un record pour l’époque. A Wellington, personne n’a oublié les succès en Australie, en Arabie saoudite et en RP Chine. Malgré la présence du jeune Wynton Rufer, future star du Werder Brême, dans leurs rangs, les All Whites s’étaient inclinés à trois reprises en Espagne. Ils n’avaient cependant pas démérité au sein d’un groupe particulièrement relevé, comprenant le Brésil, l’URSS et l’Ecosse.
Palmarès
- Ricki Herbert a participé aux deux qualifications de la Nouvelle-Zélande en Coupe du Monde de la FIFA : la première fois en tant que joueur, la seconde en tant que sélectionneur.
- Pour la deuxième fois de suite, la Confédération Océanienne de Football (OFC) aura un représentant en phase finale de Coupe du Monde de la FIFA. Il y a quatre ans, l’Australie s’était imposée face à l’Uruguay en match de barrage.
Entendu…
"Ce groupe a tout donné pendant quatre ans. Cette fois-ci, nous y sommes ! Afrique du Sud, nous voilà !" - Ricki Herbert, sélectionneur. In.fifa.com