Le président du COA, Mustapha Berraf, était l’invité du forum d’Echibek, hier dans la matinée, à la maison de la presse Tahar-Djaout. Le second responsable du sport algérien a mis à profit cette rencontre avec les journalistes pour aborder, sous tous ses angles, le bilan de la participation algérienne aux jeux Olympiques de Pékin, ses relations avec le MJS, l’affaire FAF-RCK et le sport féminin, le centre de Tikjda, les J.M. de Pescara, les J.O. de 2012 de Londres. 

Concernant le volet de la participation, Mustapha Berraf dira : «L’Algérie a participé  aux jeux Olympiques avec une forte délégation de 59 athlètes. C’est  la plus forte participation algérienne aux jeux Olympiques, ce qui n’est pas rien. Pour le numéro deux du sport algérien,  le sourire est de mise. Bien que l’Algérie  recule dans la hiérarchie à cause d’un déficit de breloques dorées, les deux médailles dont une en argent de Amar  Benyekhlef et l’autre en bronze, Soraya Haddad, glanées sur les différents sites olympiques pékinois, résonnent comme un franc succès à l’heure du décompte final. «Le bilan est globalement positif », a déclaré le président du COA qui a dédié cette moisson à «l’ensemble de nos fédérations et à l’ensemble du monde sportif algérien». Le président du Comité olympique algérien, qui a passé en revue plusieurs  problèmes liés au sport algérien, notamment le RC Kouba et son conflit avec la FAF, le sport féminin et son développement, a salué les  associations sportives et les bénévoles qui œuvrent pour le sport algérien. «Les athlètes étaient venus pour faire des résultats et ils ont fait des résultats», a-t-il expliqué avant de rappeler que les responsables du sport ont tout mis en œuvre pour la réussite  du sport. « Notre travail est de former une élite qui sera forte pour le haut niveau », a poursuivi le président qui a utilisé une métaphore «judostique» que n’aurait pas reniée Amar Meridja, un président comblé : « Il faut transformer cet essai en un métal un peu plus brillant ». Appelant de ses vœux un débriefing complet et collectif, il a ensuite insisté sur le fait de «prendre en compte les médailles mais aussi les places de finaliste, de  ceux du Top Ten comme pour la boxe qui a placé un grand nombre aux derniers tours». Le conférencier a embrayé sur ses propos en promettant un engagement de l’Etat : « On veut continuer à aider toutes les fédérations et ne pas faire comme d’autres nations  qui privilégient cinq sports à fort potentiel de médailles. On veut accompagner tous nos athlètes en développant les investissements privés», a rappelé l’ancien basketteur, avant de livrer son sentiment sans concession sur le RC Kouba : «C’est une affaire qui concerne la FAF, mais je sais que le président Hamid Haddadj ne tardera pas à trouver une solution à ce problème dans, les plus brefs délais ». Il a tenu à tempérer la moue dubitative de certains en matière de sport  en effectuant une autre grille de lecture que le classement des médailles : «L’Algérie  se classe parmi les nations fortes du sport pour les disciplines qui ont obtenu une médaille ». Pour lui, « le temps est au beau fixe » même si «ce cap essentiel de deux médailles constitue un tournant qui amène à engager des réflexions pour les  Jeux méditerranéens de Pescara (Italie), les Jeux de la jeunesse en 2011 et les J.O. de Londres 2012 ». Il a tenu à faire part du «niveau exceptionnel des sportifs». «A Sydney, on avait franchi une première étape dans la densité. A Pékin, il s’agit d’une seconde. L’exemple, c’est la Corée qui a pris sa part du gâteau ». Le patron du COA qui ne veut aucunement polémiquer autour du centre de préparation de Tikjda, rappelant au passage les bonnes relations avec le MJS, et le but des deux instances qui est le même, a savoir la promotion du sport algérien. «On fait tout de même partie des meilleures équipes puisque plusieurs fédérations ont présenté un visage séduisant,  augurent d’un avenir souriant». Dans cette conférence de presse, un brin solennelle, la digression est venue rappeler à l’ordre les présents. «Ce sera dur de rester dans les meilleurs  au classement des médailles, car la concurrence est de plus en plus grande », a confié le patron du COA avant de remercier les médias pour leur couverture de l’évènement. Avec un léger bémol : « Si vous pouvez continuer à parler des petits sports olympiques pendant les quatre ans qui viennent... ». W. A.