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Après la qualification de l’Algérie au 3è tour des qualifications à la CAN et au Mondial 2010
Le plus dur reste à faire pour les Verts
13 Octobre 2008

L’Algérie fait match nul face au Liberia au stade Samuel. K. Doe de Monrovia et vire en tête, le Sénégal fait match nul  contre la Gambie et décélère. Tout est à refaire désormais pour les Lions qui étaient obligés de Gagner ! Autrement, bonjour la galère pendant au moins 2 ans.

«Avec ce nul à l’extérieur, on est dans les temps pour l’Algérie.» Mais soit Capitaine Fadiga et ses compères semblaient  s’être embourbés dans un périlleux exercice d’étouffement, soit la calculette est bonne pour la casse. C’est vrai pour les Verts qu’en temps normal, un point arraché en terre étrangère aurait rempli d’aise toute l’Algérie. Mais voilà ce nul des Scorpions au Sénégal, au contraire, a quelque peu crispé une sélection sénégalaise obligée désormais à se terrer pendant deux années pour se relancer  dans la course, laissant le  très convoité ticket d’invitation au banquet CAN Mondial de 2010 prévu en Afsud aux algériens et aux gambiens. Car ce nul au stade de Monrovia  n’est pas une si mince affaire pour les Verts dans cette si disputée poule 6. Dans cette sorte de money time, ce semi échec fait plutôt le jeu d’une Gambie volant (1 pts) qui, en accrochant le Sénégal, relègue à deux longueurs l’ogre sénégalais à la troisième place synonyme d’élimination de la course. Du coup, les partenaires de Karim Ziani  devinrent  plus que jamais maîtres de leur destin.
Pis, ils obligent le Sénégal à quitter la scène africaine. Amer constat pour les Lions qui n’ont jamais trouvé la bonne formule pour dompter de vaillants gambiens qui ont rendu un énorme service aux Fennecs, compliquant ainsi une vie qui aurait pu paraître simple si le Lions sénégalais  était entré sur le pré du stade Léopold Senghor avec un soupçon de réalisme. Par le fait d’un calendrier versatile qui offre ses faveurs au gré des résultats, les Lions sont quasiment écartés dans ces éliminatoires combinées Can mondial 2008. Quant aux algériens condamnés qu’ils étaient de battre le Liberia  à Monrovia  pour maîtriser leur destin dans cette course vers l’Afrique du Sud.
Il fallait battre les Léones Stars pour éviter que le Libéria qui n’a plus rien à jouer dans cette compétition ne fasse le jeu des sénégalais, et surtout éviter  de perdre cette rencontre à gros enjeux pour eux. La rencontre du groupe 6 entre le Liberia et l’Algérie, jouée samedi à Monrovia, comportait bien un enjeu de taille pour les Léone Stars malgré leur statut de dernier de la poule, déjà éliminés pour la suite des éliminatoires Can Mondial 2010. Le Libéria était obligé de jouer un ou deux tours préliminaires avant d’entamer une future phase de poule d’une prochaine compétition de coupe d’Afrique des nations, en cas de défaite face à l’Algérie.
Une défaite du Lone Star face à l’Algérie l’obligerait à se classer parmi les équipes africaines les moins cotées. L’équipe dirigée par Antoine Hay court ainsi le risque de ne plus figurer dans les tableaux des éliminatoires, puisque obligée jouer des phases pré éliminatoires.

De la Fraîcheur,
mais efficacité perdue
Le onze national n’a pas fait bonne impression face au Liberia. La fraîcheur du groupe et la motivation n’ont pas fait la différence. Malgré les absences de quelques joueurs, l’équipe d’Algérie  a su tirer son épingle du jeu face à Monrovia. Les Fennecs n’ont sincèrement pas impressionnés, même s’ils ont prouvé au passage qu’ils ont du métier et qu’ils savent se hisser au niveau de l’évènement quand il le faut. Le onze national ne nous a vraiment pas fait plaisir. On sentait un désir de bien faire chez nos internationaux, surtout chez les professionnels  à l’image de Saifi. Mais le manque d’efficacité pour l’ex-buteur des Merlus, a fait que ce dernier rate un nombre incalculable d’actions nettes de scorer. Les chevronnés n’ont pas aussi démérité tels Ziani, Mansouri. D’autres joueurs se confirment d’une prestation à l’autre et nous pensons essentiellement à Djediat et surtout à Raho. A son rôle de récupérateur s’ajoute celui de relanceur, qualité peut-être rare chez un demi défensif. Bref, l’équipe d’Algérie  a su renouer avec la qualification, meme si ce n’était pas  de belle façon. Elle a du coup retrouvé sa place parmi le gotha africain. Rabah Sâadane a souvent affirmé qu’il comptait sur le rendement collectif de son équipe plus qu’autre chose. Face au Liberia, il y a eu de beaux mouvements et c’est peut-être la prise de conscience du groupe qui en a résulté.

Défense
L’arrière-garde algérienne s’est bien tirée d’affaire. Aussi bien dans le marquage de zone qu’individuel, les défenseurs ont été intraitables.Le point positif cependant est la bonne application du marquage. Les arrières du onze national ne se sont faits que rarement  piéger. Zaoui a été régulier et il était temps. Bouguerra et Raho ont été intraitables,  surtout dans le jeu aérien. Ces deux joueurs méritent sincèrement plus d’égards pour être davantage en confiance. Que dire de Belhadj alors! L’ex-lyonnais confirme au fil des rencontres. Il mérite mieux que son statut actuel à Portsmouth  Son incorporation après a toujours donné plus de vivacité à l’équipe. Ses montées ont souvent fait mal à l’adversaire et ses buts  sur balles arrêtées ne peuvent être que la confirmation du bien que l’on pense de lui.

Milieu de terrain
On était vraiment curieux de connaître la réaction de la ligne médiane en l’absence de Lemouchia ou d’un meneur de jeu. Sâadane a tenté la carte Mansouri Djediat  Le sociétaire de Sochaux a des qualités. C’est un bon récupérateur, mais il ne peut être ni un joueur de couloir ni un relanceur. La récupération est plutôt son fort. Par contre, il y aura davantage de choix et de concurrence pour la récupération quand on voit le travail de sape fourni par Djediat, le talent de Ziani et son sens de la relance sans compter le retour de Bezzaz. Aujourd’hui, il est primordial de trouver le meneur de l’équipe, le joueur capable de guider les manœuvres, l’homme de la dernière passe. Il y a bien sûr  Hemdani, mais celui-ci était absent quelques matches, et manquant de compétition, ne peut être plus performant. L’équipe a souffert de son absence et une solution de rechange s’impose.

Attaque
Quand Saifi va bien tout va bien. L’ex-mouloudéen s’est bien démené sur le front de l’attaque et a eu le mérite de ne pas se compliquer la situation sur la contre-attaque, mais n’ pas eu de chance pour concrétiser la dizaine  d’occasions gâchées par lui seul. Ce dernier est opportuniste à souhait et a aussi les qualités d’un bon défenseur. Il a participé à la récupération surtout dans le jeu aérien où il excelle. Le point d’interrogation concerne Ghiles.  Voilà un joueur qui n’est pas au mieux de sa forme et qui en plus semble bloqué psychologiquement. L’ex-joueur du championnat portugais,   n’a rien réussi face aux Libériens et il est temps de le secouer. Finalement, le onze national s’est bien comporté grâce à sa volonté et sa fraîcheur physique. Calculette en main, Rabah Sâadane, en bon élève de série scientifique  doit déjà trouver la formule pour mettre son équipe sur rail, le plus gros est à venir.
W.A

Par : Wassim Aouf

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