Alors qu’une bonne dizaine
de noms circulent pour
le titre olympique chez les messieurs dont l’épreuve
a lieu mardi, la Portugaise Vanessa Fernandes est la grande favorite désignée
de la compétition féminine
de triathlon des JO-2008, demain à Pékin.
Ses récents déboires à l’étape de Coupe du monde de Hambourg (abandon début juillet) et aux Mondiaux-2008 (10e début juin) et la prudence naturelle de la timide Portugaise, quintuple championne d’Europe, n’y changent rien. «Toutes les filles ont du talent. Je pense que n’importe laquelle des 55 athlètes peut atteindre le top 3. Je ne suis pas plus forte qu’elles. Je ne suis qu’une concurrente comme une autre», indique modestement Fernandes. Dès sa première participation aux Jeux en 2004, Fernandes avait marqué les esprits: benjamine, elle s’était pourtant hissée à un très honorable 5e rang. «Tout est vraiment très différent sur ces Jeux. La première fois à Athènes, j’étais vraiment jeune. J’ai suivi les filles pendant la course, histoire de voir ce dont j’étais capable. Mais j’ai gagné des compétitions ces quatre dernières années, j’ai hissé mon nom en haut des palmarès du triathlon. Mon approche est différente, tout comme mes objectifs. J’ai mûri», raconte encore Fernandes.
Gomez en première ligne
L’Américaine Laura Bennett, l’Australienne Emma Snowsill, la Néo-Zélandaise Samantha Warriner ou encore la Britannique Helen Tucker, championne du monde 2008, seront les principales adversaires de la Portugaise volante. En Chine, Fernandes ne devrait pas être confrontée au froid, qu’elle exècre, mais davantage à la chaleur et à l’humidité. Peut-être ces paramètres climatiques permettront-ils de faire le tri entre les nombreux prétendants au titre chez les hommes, qu’ils soient Néo-Zélandais, Canadiens, Allemands, Suisses, Américains, Britanniques, Français ou encore Espagnols, comme Javier Gomez, champion du monde en titre et leader final du classement de la Coupe du monde. Champion du monde espoirs il y a cinq ans, Gomez a connu depuis une progression continue jusqu’à décrocher le titre mondial en juin dernier à Vancouver (Canada). Mais le Français Frédéric Belaubre, sacré champion d’Europe pour la troisième fois de sa carrière en mai à Lisbonne, pourrait être l’un de ceux en mesure de priver Gomez du titre suprême.