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Histoire de la Coupe d’Afrique des nations
7 Janvier 2008

La Coupe d’Afrique des nations connaîtra à partir du 20 janvier prochain sa 26e édition. Midi Libre publie, à partir d’aujourd’hui, l’histoire de cette prestigieuse compétition continentale

1re édition (10-16 février 1957 au Soudan) : l’Égypte remporte le tournoi
Le 10 février 1957 à Khartoum, quatre pays auraient dû prendre part à la première édition de la Coupe d’Afrique des nations. Mais l’Afrique du Sud fait faux-bond. Le régime de l’apartheid ne pouvant pas concevoir qu’une équipe multiraciale joue sous ses couleurs comme l’exigent les trois autres pays. Seuls l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan participent donc à la compétition. Le premier règlement de la CAN prévoit un tournoi par élimination directe. Le tirage au sort déjà effectué avec l’Afrique du Sud avait donné comme programme des demi-finales Egypte-Soudan et Ethiopie-Afrique du Sud. Les Éthiopiens estiment donc qu’ils ont gagné par forfait contre l’Afrique du Sud. Leur argumentation est acceptée. Le premier match de la CAN se joue donc entre Soudanais et Égyptiens. Ces derniers s’imposent sur le score de 2 buts à 1. Les Égyptiens ouvrent le score, les Soudanais rétablissent la parité, avant de s’incliner sur un but de Ad-Diba, la grande vedette du tournoi. Le 16 février, il est l’auteur des quatre buts de l’Égypte qui bat en finale l’Éthiopie (4-0) et remporte le premier trophée offert par Abdelaziz Abdallah Salem, un des pères fondateurs de la Confédération africaine de football.

2e édition (22-29 mai 1959 en Égypte) : l’Égypte aux couleurs de la République arabe unie
Le Caire abrite la deuxième édition de la CAN, mais au lieu de l’Égypte, le pays organisateur est la République arabe unie. Subtilité politique ! Gamal Abdel Nasser a fusionné son pays avec la Syrie. Mais aucun joueur issu de Syrie ne figure dans l’équipe de RAU. La formation qui a remporté le premier trophée a complètement changé. Seuls deux joueurs, notamment Al-Fanaguili, font partie de la nouvelle équipe dans laquelle joue un certain Al Gohari.
Cette compétition se déroule sous la forme d’un championnat entre le pays hôte, l’Éthiopie et le Soudan, les mêmes équipes que deux ans auparavant à Khartoum. Premier match, le 22 mai 1959 : la RAU ne laisse aucune chance à l’Éthiopie pulvérisée 4-0. Trois jours plus tard, le Soudan ôte toute chance à l’Éthiopie qu’il bat par 1 but à 0. Le dernier match décisif entre le Soudan et la RAU est âprement disputé. Le pays organisateur s’impose par 2 buts à 1.
 
3e édition (14-21 janvier 1962 en Éthiopie) : l’Éthiopie
inscrit son nom au palmarès
Pays cofondateur de la Confédération africaine de football, l’Éthiopie organise la CAN, en 1962. Elle peut espérer une participation record car depuis deux ans la plupart des États africains ont accédé à l’indépendance. Mais Addis Abeba n’accueille que deux nouveaux venus : la Tunisie et l’Ouganda alors que le Soudan déclare forfait. Quatre sélections (Égypte, Éthiopie, Ouganda et Tunisie) jouent le tournoi disputé suivant le système de l’élimination directe. Le 14 janvier 1962 dans le stade Hailé Sélassié rénové et d’une capacité de 30 000 spectateurs, l’Éthiopie bat la Tunisie par 4 à 2 en match d’ouverture. Les Éthiopiens ont un précieux allié avec l’altitude, car la capitale éthiopienne est située à 2 500 m. Pour la seconde demi-finale, l’Égypte élimine l’Ouganda, l’autre novice de la compétition par 2 buts à 1. Le 21 janvier 1962 sous les yeux de l’empereur Hailé Sélassié, la finale oppose l’Égypte à l’Éthiopie. Les visiteurs égyptiens prennent les devants et mènent à la mi-temps par 1 but à 0 sur une réalisation de Abdelfatah Badawi. L’Éthiopie revient au score. L’Égypte reprend l’avantage par Badawi encore mais les locaux réussissent à égaliser une deuxième fois à quelques minutes du coup de sifflet final intervenu sur la marque de 2 à 2. Pendant les prolongations, Itlalo et Menguistou se chargent d’inscrire les deux buts de la victoire éthiopienne. On ne peut pas expliquer le succès des Éthiopiens par leur seule résistance à l’altitude. La sélection éthiopienne, conduite par un ancien entraîneur de l’équipe de Yougoslavie, Milosevic, a aussi produit un excellent jeu collectif. La Tunisie termine à la quatrième place après un large succès (3-0) aux dépens de l’Ouganda.

4e édition  (24 novembre-1er décembre 1963 au Ghana) : naissance des Blacks Stars
Six équipes sont présentes à la CAN organisée dans les deux principales villes du Ghana : Accra et Kumasi. Il s’agit, outre le pays organisateur, de l’Égypte, l’Éthiopie, le Nigeria, le Soudan et la Tunisie. Le fait que le Ghana soit le premier pays d’Afrique noire à abriter cette compétition n’est pas dû au hasard. Le pays est dirigé par un homme politique, Kwame Nkrumah, qui considère le football comme un puissant moyen de répandre ses idéaux panafricanistes. Pour la première fois, deux groupes de trois équipes sont constitués. A Accra évoluent l’Éthiopie, le Ghana et la Tunisie. A Kumasi, sont en concurrence l’Égypte, le Nigeria et le Soudan. Le Ghana termine en tête de la poule d’Accra après un match nul contre la Tunisie (1-1) et une victoire contre l’Éthiopie (2-0). Dans l’autre poule, c’est le Soudan qui gagne de justesse le droit de disputer la finale puisqu’il totalise le même nombre de points que l’Égypte. Chacune de ces deux équipes a battu le Nigeria. L’Égypte par 6 buts à 3 et le Soudan sur la marque de 4 buts à 0.
Leur confrontation s’est soldée par un nul (2-2). Le 1er décembre 1963, à Accra, le Ghana bat nettement le Soudan, en finale, par 3 buts à 0. Son attaquant vedette, Mfum, est l’auteur d’un doublé. C’est le début du règne des Blacks Stars.

5e édition (12 –21 novembre 1965 en Tunisie) : le Ghana confirme sa suprématie
La Tunisie accueille la 5e édition à laquelle participent cinq autres équipes. En dehors du tenant du titre, le Ghana, le Congo Léopoldville, la Côte d’Ivoire et le Sénégal font leurs premiers pas dans la compétition. L’Éthiopie est présente pour la cinquième fois d’affilée (un record). Les Ghanéens sont impressionnants, ils dominent nettement les matches de leur poule, à Sousse, contre le Congo (5-2) et la Côte d’Ivoire (4-0). Dans la poule de Tunis, les locaux après une nette victoire (4-0) contre les Éthiopiens sont tenus en échec par les Sénégalais (0-0). Ces derniers ont battu les Éthiopiens par 5 buts à 1 alors que les Tunisiens ont remporté leur match contre les mêmes adversaires par 4 buts à 0. La CAF décide que les Tunisiens terminent en tête. Étonnement et réclamations des officiels sénégalais, la CAF confirme sa première décision.
La Tunisie joue donc la finale contre le Ghana , le 21 novembre 1965, au stade Zouiten de Tunis. Les Ghanéens ouvrent le score par Odoi à la 37ème minute, les locaux égalisent par Chetali à la 47ème minute avant de prendre l’avantage par Chaibi à la 67ème minute.
Mais les Ghanéens reviennent au score. Et lors des prolongations, c’est Osei Koffi qui signe la victoire finale du Black Star sur la marque de 3 buts à 2. Au palmarès, le Ghana, deux fois lauréat (1963 et 1965) rejoint l’Égypte (1957 et 1959).


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