L’Espagnol Roberto Heras, 33 ans, a décidé de mettre un terme à sa carrière faute d’offres intéressantes.
C’est ce qu’il révèle dans le quotidien sportif Marca ce samedi. Sa suspension pour dopage de deux ans s’était achevée en octobre dernier.
Moins d’un mois après le Kazakh Alexandre Vinokourov, une nouvelle grosse tête du peloton des dix dernières années disparait. Et pas n’importe laquelle puisque c’est celle de Roberto Heras, triple vainqueur de la Vuelta (2000, 2003, 2004). L’Espagnol a en effet décidé de ranger le vélo au garage faute d’équipe. C’est dans les colonnes du quotidien Marca qu’il révèle la nouvelle ce samedi. Une décision prise presque à contre-coeur car l’homme avait envie de poursuivre l’aventure. Mais depuis la fin de sa suspension de deux ans pour dopage, en octobre, le grimpeur n’a pas reçu d’offres intéressantes. Et pour cause... Le code éthique antidopage interdit en effet à tout coureur suspendu de rejoindre une formation Pro Tour pendant deux ans, même après la suspension. "Je continue à ne pas comprendre le code éthique et pourquoi les équipes du ProTour ne peuvent pas engager un coureur qui, comme moi, a purgé sa sanction", explique Heras. "J’ai donc décidé de jeter l’éponge, c’est définitif. Et ce n’est pas une décision qui a été difficile à prendre" .
Heras ne se voyait sans doute pas évoluer dans une formation continentale ou attendre ses 35 ans pour une offre qui ne serait peut-être même pas venue... Evidemment, Roberto Heras en a profité pour glisser un petit mot sur les instances de son sport."Le cyclisme traverse une mauvaise passe: les équipes, les organisateurs, l’UCI sont en guerre, il n’y a pas d’union, c’est donc très difficile de sortir de la crise" . Un sport qu’il va "continuer à pratiquer" simplement par plaisir, comme le ski, son autre passion, tout en profitant des joies de la paternité qu’il a connu récemment. "Je suis passé à autre chose maintenant. Ce qui compte c’est ma famille".