Pour sa dernière composition d’équipe en tant que sélectionneur du XV de France, Bernard Laporte effectue neuf changements pour affronter l’Argentine pour la troisième place de la Coupe du monde prévue demain au Stade de France à Paris
Par rapport à l’équipe qui avait débuté la demi-finale perdue face à l’Angleterre (14-9) le 13 octobre, la même qui s’était imposée une semaine devant la Nouvelle-Zélande à Cardiff (20-18), quatre changements concernent le pack et cinq les lignes arrières.
Seuls quatre des huit joueurs qui ne figuraient pas dans le groupe des 22 en quart et en demi-finale réintègrent l’équipe de départ, les autres débuteront la rencontre sur le banc des remplaçants.
Au sein du pack, la première ligne enregistre le retour de Jean-Baptiste Poux en pilier gauche, alors que Lionel Nallet fait lui sa réapparition en deuxième ligne, comme Yannick Nyanga et Imanol Harinordoquy en troisième ligne. Au sein des lignes arrières, Frédéric Michalak, retenu à l’ouverture, sera associé à Jean-Baptiste Elissalde. Enfin, David Skrela sera aligné au centre, Christophe Dominici et Aurélien Rougerie sur les ailes, alors que Clément Poitrenaud récupère le poste d’arrière.
L’Argentine entre cadres
et "coiffeurs"
L’entraîneur argentin Marcelo Loffreda s’est donné le maximum de réflexion avant de composer son équipe pour le match de la 3e place contre la France, vendredi au Parc des Princes, entre volonté de gagner, récompense des remplaçants et mauvais état général des troupes. Le technicien a reculé l’annonce de son équipe jusqu’à mercredi 19h00 (17h00 GMT), soit quasiment le maximum autorisé par le règlement.
Les Pumas ne joueront que cinq jours après leur défaite contre l’Afrique du Sud (37-13) en demi-finale. Et l’encadrement doit tenir compte d’organismes usés par sept semaines de compétition, et un engagement mental fragilisé depuis que s’est évanouie la perspective d’une finale.
Il doit aussi décider s’il sélectionne les meilleurs sans considération affective pour ceux qui n’ont pas joué ou presque, ou s’il donne à chacun l’opportunité de défendre le maillot albiceleste.
L’affrontement sera rude avec une équipe de France qui veut laver l’humiliation du match d’ouverture (12-17). D’autant que l’encadrement des Bleus, marqué par l’échec de 2003 (défaite 13-40 contre la Nouvelle-Zélande en match pour la 3e place), a bâti une équipe pour décrocher le bronze, avec neuf changements mais le maintien de certains cadres, dont le capitaine Raphaël Ibanez.
"Pour gagner"
Le capitaine Agustin Pichot, dont l’influence est considérable, a évoqué une possible rotation. "On a une équipe de 30 joueurs, peut-être qu’on va en utiliser d’autres, je ne sais pas", avait-il expliqué dimanche, terrassé par la déception.
"Si vous me demandez, je vous dirais qu’il faut faire jouer les meilleurs. Nous sommes là pour gagner", a en revanche indiqué lundi Mario Barandiaran, entraîneur adjoint en charge des arrières. "On a toujours dit que certains pourraient ne jouer aucun match".
En première ligne, le talonneur Mario Ledesma est forfait et sera remplacé par Alberto Vernet Basualdo. Le pilier droit Martin Scelzo, blessé à un mollet, semblait lui aussi très incertain. En seconde ligne, Ignacio Fernandez Lobbe pourrait être mis au repos au profit de Rimas Alvarez Kairelis, de même que Gonzalo Longo (N.8), sans doute marqué après un excellent mondial et qui pourrait laisser la place au méritoire Juan Manuel Leguizamon.
Derrière, Loffreda va sans doute conserver ses cadres (Ignacio Corleto, Juan Martin Hernandez, Agustin Pichot) mais pourrait revenir à ses options d’avant-mondial, en remettant Hernandez à l’arrière et Federico Todeschini à l’ouverture.