La Nouvelle-Zélande , qui a utilisé ses quatre matches dans la poule C comme autant de rencontres de préparation, commence enfin sa Coupe du monde
en se rendant aujourd’hui
à Cardiff, où elle disputera son quart de finale samedi prochain.
«Les quatre dernières semaines, nous avons construit, essayé de nous améliorer afin d’atteindre notre meilleur niveau pour les phases à élimination directe», explique le demi de mêlée Andre Ellis, titulaire samedi contre la Roumanie (85-8), en l’absence de Byron Kelleher, ménagé. «Maintenant, place aux choses sérieuses: si vous perdez, vous êtes dehors.» C’est tout le problème: les All Blacks, privés d’un véritable test au premier tour par un tirage au sort clément, pourraient voir leur rêve de second titre mondial après celui de 1987 brisé au premier obstacle.
Le dernier match accroché de la Nouvelle-Zélande , qui a successivement étrillé l’Italie (76-14), le Portugal (108-13), l’Ecosse bis (40-0) et la Roumanie (85-8), remonte au 21 juillet et à une victoire (26-12) sur l’Australie à Auckland lors de la dernière journée du Tri-Nations.
Pourtant, staff et joueurs clament que ce mois de septembre en France n’a pas été inutile. "Nous sommes heureux de notre situation", assure l’entraîneur Graham Henry, qui a procédé à une large revue d’effectif en effectuant par exemple 12 changements dans le XV de départ entre les deux derniers matches. "Nous sommes ravis du comportement des joueurs. Nous n’avons rien à redire."
Le 2e ou 3e ligne Reuben Thorne souligne un autre point positif. "Nous avons franchi cette première phase sans grosse blessure", a-t-il relevé. Tous les joueurs sont opérationnels pour les quarts de finale sauf, peut-être, le 3e ligne remplaçant Sione Lauaki, cité pour un plaquage dangereux face à la Roumanie et l’ouvreur Daniel Carter, privé de ce match à cause d’une blessure à un mollet. L’encadrement est optimiste et espère que le maître à jouer des All Blacks obtiendra le feu vert médical mardi.
En cas de forfait, le succès sur la Roumanie a montré que l’équipe avait deux solides remplaçants, Luke McAlister et surtout Nick Evans. Il a aussi confirmé le potentiel des trois-quarts, notamment à l’aile, où Henry compte trois fines gâchettes (Howlett, Rokocoko et Sivivatu) pour deux places.