Argentine et Namibie s’affrontent samedi à Marseille dans leur
avant-dernier match
du groupe D avec pour chacune de bonnes raisons de penser à autre chose, l’accession aux quarts de finale pour l’une et une première victoire
en Coupe du monde
la semaine prochaine
pour l’autre.
Les Argentins, candidats à la première place de la poule après leur victoire surprise contre la France (17-12) et leur succès étriqué contre la Géorgie (33-3), joueront véritablement leur avenir le 30 septembre, contre l’Irlande. La Namibie, tenace face à l’Irlande (17-32) puis transparente à 14 face à la France (10-87), attend de son côté avec impatience son dernier match face à la Géorgie le 26, véritable finale des petits dans ce "groupe de la mort" à l’issue de laquelle une des deux sélections quittera le Mondial sans victoire.
Les deux équipes sont plus déséquilibrées que jamais. L’Argentine l’avait emporté 67-14 lors de leur précédente confrontation en 2003. Elle reste la seule équipe à n’avoir encaissé aucun essai dans ce Mondial et a gagné sept de ses huit derniers matches internationaux. La Namibie, elle, n’a jamais gagné en Coupe du monde. "Samedi, c’est la Namibie, pas l’Irlande. Ils ont peut-être pris 80 points contre la France mais c’est le genre d’équipe qui donne tout pour le maillot", souligne pourtant Augustin Pichot, demi de mêlée argentin.
La Namibie fatiguée
"Il faut penser à soi, l’Argentine, pas à l’autre, la Namibie. On va essayer de progresser, d’aller crescendo."
Vendredi, si l’Irlande bat la France, l’Argentine sera déjà qualifiée. Mais les Pumas jurent qu’ils ne s’en occupent pas. "Il ne faut pas se préoccuper de ce résultat, mais jouer match après match", assure le troisième ligne Juan Manuel Leguizamon.
La Namibie se défend de faire l’impasse sur ce match mais a tout de même fait tourner son effectif. "On a vraiment besoin de laisser les joueurs se reposer. On ne peut pas jouer à ce niveau trois fois de suite, en particulier avec des matches aussi rapprochés", explique l’entraîneur namibien Hakkies Husselman en justifiant ses dix changements. Déjà se profile le match suivant. "La réalité, c’est que si on ne se repose pas, on ne sera pas prêt pour les quatre matches. Nous savons que la Géorgie sera importante pour nous et pour eux", ajoute Husselman.