L’Ecosse, qui a passé six essais à une aible équipe roumaine dimanche à Murrayfield (42-0), peut préparer la réception dimanche des favoris du Mondial, les Néo-Zélandais, une affaire  autrement compliquée.

Cette victoire est toutefois un bon présage avant le match contre l’Italie  le 29 septembre, décisif pour le deuxième ticket de la poule C pour des quarts  que le XV du Chardon n’a jamais manqué.
Les Italiens, venus humilier les Ecossais lors du dernier tournoi (37-17),  avaient plus souffert devant les Roumains (24-18), qui ne sont quasiment jamais  entrés dans les 22 m écossais. Mais l’équipe de Frank Hadden devra remédier à ses approximations sous  peine d’être durement punie par les Blacks: manque de soutien, ballons tombés  (notamment par l’ailier Sean Lamont, particulièrement maladroit), oubli d’un  partenaire en situation de surnombre... Les Blacks sont également plus susceptibles que les Roumains de jeter une  lumière crue sur les insuffisances d’un pack qui soucie depuis longtemps  Hadden.
Triplé de Hogg
La star du XV du Chardon, Chris Paterson, encore auteur d’un 100% au but (6  sur 6), réchauffait vite Murrayfield en exploitant les tergiversations des  ailiers Gabriel Brezoianu et Catalin Fercu pour aplatir un coup de pied par  dessus de l’ouvreur Dan Parks (2, 7-0). Cette entrée en matière douchait les espoirs de Roumains, décidés à user  leurs adversaires devant. Même si les Ecossais méfiants s’employaient à limiter les regroupements, leur pack dominait et envoyait Allister Hogg à l’essai sur un groupé-pénétrant (17, 14-0). La domination écossaise était encore récompensée par un essai en bout de  ligne de Rory Lamont sur une passe de Parks, auteur d’un match sérieux qui  donnait raison à Frank Hadden de lui avoir donné sa chance en 10 (36, 21-0).
Le scénario était identique en seconde période. Le N.8 Simon Taylor  contrait un coup de pied de dégagement de l’ouvreur remplaçant Valentin  Calafeteanu pour servir d’une "chistera" Mike Blair, lequel envoyait Hogg  inscrire l’essai du bonus (46, 28-0). Le troisième ligne aile pour son triplé  (53) puis Rory Lamont (72, 42-0) faisaient encore sonner les cornemuses dans un  match désormais sans signification.