Une fois de plus, nos équipes nationales de Basket-ball messieurs et dames ont complètement échoué dans leur mission de représenter dignement la balle au panier algérienne, à l’occasion des 9es Jeux Africains d’Alger, et qui ont mis à jour, de manière indiscutable et sans surprise, les faiblesses d’une discipline sportive, aujourd’hui complètement en rade comme elle ne l’avait jamais été auparavant.
Ainsi, si au niveau de l’EN filles drivée par le duo Bendjennad- Khelifa, le constat est moins sévère, bien que ces dernières aient échoué en quart de finales face à leurs homologues Sénégalaises, jeudi passé à Hydra, au terme d’un match largement dominé dans les secteurs de jeu par les hôtes du jour, c’est surtout concernant l’actuel Cinq national algérien que les choses ne vont plus du tout, aujourd’hui. Une énième participation désastreuse que beaucoup de connaisseurs en la matière et adeptes du basket-ball prévoyaient depuis longtemps, au sujet de cette EN messieurs,
déjà privée une première fois de participation aux JA 2003 d’Abuja, pour cause d’un cuisant échec concédé la même année, et auparavant, à la CAN d’Egypte. Une décision sanction prise à l’époque par l’actuel président de la Fédération algérienne de basket-ball, monsieur Mustapha Berraf qui avait compris que le Cinq national messieurs, drivé en ce temps par un coach serbe, allait tout droit vers une autre participation catastrophique, en terre nigériane. Reconfiée par la suite au duo Faid- Filali, l’équipe nationale algérienne, réussissait, deux années plus tard, à remporter son premier titre arabe des Champions, en Arabie saoudite, et cela quelques semaines seulement avant le coup d’envoi du championnat d’Afrique des Nations que l’Algérie s’apprêtait à organiser fin juillet 2005. Une belle aubaine au Cinq national de tenter de se qualifier au Mondial 2006 que le Japon a abrité l’année dernière, si bien sûr les camarades de Sofiane Boulaya terminaient parmi les trois premiers sur le podium final de la CAN 2005 d’Algérie. Mais au grand dam des très nombreux supporters algériens venus à chaque fois envahir la Coupole du Complexe Med-Boudiaf, à chacune des sorties de cette EN que l’on croyait capable de rivaliser avec les meilleurs nations africaines du moment. Les choses ont malheureusement complètement tourné au vinaigre pour ce Cinq national qui terminera à une très décevante quatrième place, derrière les intouchables Angolais, ainsi que les percutants Sénégalais et Nigerians. Un échec retentissant face auquel le bureau fédéral actuel de la FABB, n’a finalement pas pris les décisions qui s’imposaient déjà à l’époque, pour tenter de redonner un sérieux coup de nouveau, au sein de l’EN messieurs qui n’en pouvait plus. Il est vrai qu’à l’époque, on avait misé une fois de plus sur quelques joueurs pros évoluant en France, avec à
leur tête l’excellent Boughedir. Mais le trio Faid- Filali- Loubachria sentait réellement, et de plus en plus, qu’il fallait plus pour redynamiser ce Cinq national dont les derniers exploits remontent à la CAN 2001 du Maroc, et au terme de laquelle, il s’était admirablement qualifié pour la première fois, au Mondial 2002 d’Indianapolis, flanqué d’un honorable titre africain de vice-champion, tout juste derrière l’indétrônable Angola. Cinq années après ce dernier haut fait d’armes réussi en terre américaine, c’est finalement une très grosse galère que connaît aujourd’hui cette même EN de Basket-ball vieillissante, et qui vient de faire piètre figure une fois de plus, en se faisant éliminer sans gloire en quart de finales, le week-end passé à la salle Harcha, par ces mêmes Basketteurs du Nigeria qui l’avait déjà battue en 2005 ici même à Alger, pour l’octroi de cette fameuse troisième place qualificative au dernier Mondial 2006. Une défaite sans gloire pour les protégés du revenant coach Mustapha Labouize, et qui confirmait de manière incontestable cette fois ci, toute l’impuissance actuelle d’un sport collectif algérien, aujourd’hui plus que jamais en besoin urgent d’être revu de fond en comble à tous ses niveaux, notamment du côté de son actuelle Fédération dont la plupart des membres élus au niveau du bureau fédéral, auraient dû démissionner par principe, au lendemain de la dernière CAN 2005.
En d’autres termes, retombé encore plus bas au terme des prestigieux JA 2007 d’Alger, à l’instar de notre sport-roi, en l’occurrence le football, le basket-ball algérien messieurs et dames, va de devoir coûte que coûte maintenant faire son mea culpa, et surtout faire le bilan de ces cinq dernières années caractérisées par un nombre impressionnant d’échecs successifs face auxquels monsieur Berraf doit prendre sans détours, toutes ses responsabilités de président actuel du Comité olympique algérien. Et dire que nous sommes maintenant à moins de trois semaines seulement de la prochaine CAN dont les joutes finales se dérouleront cette fois-ci en Angola.
Par : Med El-Bachir.