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Ados violents, à qui la faute ? |
8 Décembre 2007 |
La violence est souvent le mode de communication privilégié de l’adolescent. Mais pourquoi cette agressivité, qui semble de plus en plus importante ? Comment endiguer le phénomène sans se laisser déborder ?
La violence extériorisée est en progression constante chez les jeunes. Nettement plus fréquente chez les garçons, elle est l’expression d’un mal de vivre évident. Quand des adolescents volent ou encore font du trafic de drogues, ils essaient de combler des frustrations qu’ils connaissent dans leur vie affective et familiale.
Souvent, ces comportements ont été engendrés par des parents démissionnaires qui, par peur de décevoir l’enfant ou par leur absence, n’ont pas tenu leur rôle de parents. L’adolescent qui ne se sent pas sécurisé dans son environnement familial va alors rejeter les autres afin de provoquer chez eux un sentiment d’insécurité. Ainsi, afin d’éviter de souffrir, il fera souffrir les autres.
Quand on sent que l’enfant a un comportement autodestructeur, il est capital de faire preuve de fermeté afin de lui éviter de s’enfermer dans une marginalité, bien lourde à porter et à solutionner. Il est alors recommandé de faire appel à une aide extérieure.
Si les garçons ont tendance à être violents envers les autres, les filles vont plutôt retourner cette violence contre elles-mêmes. Dans cette période où on se sent plus locataire de son corps que réellement propriétaire, on essaie de le maîtriser. Pour contenir des "démons intérieurs ", des tensions ou des frustrations trop fortes, l’adolescente va retourner ses accès de violence contre elle-même. Ce type d’attitude est souvent un signe avant-coureur d’un acte suicidaire. Les atteintes corporelles sont de différents niveaux : coupures au rasoir, brûlures de cigarettes, ecchymoses sur le visage ou les membres.
Ce comportement peut être motivé par une haine de soi qui n’est rien d’autre que le ricochet de l’hostilité (imaginée ou réelle) des autres envers soi. L’anorexie ou la prise de stupéfiants peuvent s’inscrire dans la lignée de ce type de comportement. Il est alors urgent d’entendre ces appels à l’aide, d’écouter l’adolescent(e) et de consulter une aide extérieure.
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