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Etablissements sanitaires
Le rôle important du psychologue
26 Novembre 2007

L’apport du psychologue en matière de santé mentale s’est avéré salutaire dans la mesure où les personnes en mal pouvaient confier leur douleur morale à un spécialiste neutre capable de leur apporter un soutien moral.

Aujourd’hui, aucun ne nie le rôle important que joue le psychologue dans la prise en charge de tous les maux ayant trait au psychisme. La décennie noire qui a endeuillé  la population algérienne, la plongeant dans l’insécurité et la terreur ainsi que les catastrophes naturelles qui l’ont frappé à maintes reprises, ont été à l’origine de la dégradation de l’état psychologique et mentale des individus.
Traumatismes psychiques, dépressions, maladies psychosomatiques, schizophrénie, suicide, conduites suicidaires et autres troubles ne représentent, en effet, que les contrecoups des drames vécus tout au long d’une période trouble. L’apport du psychologue en matière de santé mentale s’est avéré salutaire dans la mesure où les personnes en mal pouvaient confier leur douleur moral à un spécialiste neutre capable de leur apporter un soutien moral. Le psychologue est devenu donc, au même titre que les autres spécialistes, un professionnel à part entière qui s’occupe de l’allègement des maux de l’âme.
Adolescents en difficulté, enfants souffrant d’échec scolaire, fonctionnaire se plaignant d’épuisement professionnel, couple en difficulté sexuelle, femme en crise d’âge sont autant de personnes qui consultent un spécialiste.
Le psychologue, bien qu’encore indifférencié par certains du psychiatre, est largement sollicité par les âmes en difficultés. C’est du moins ce qu’à révélé notre visite dans le service de pédiatrie au centre hospitalo-universitaire d’Hussein-Dey et où nous avons tenté de mettre en lumière le rôle que joue le psychologue clinicien au sein des infrastructures sanitaires.
Dans une salle d’attente, nombreuses étaient les mamans qui comptaient les minutes d’une impatiente attente avant de consulter le médecin. Innombrables étaient les plaintes organiques, mais aussi celles psychologiques.
Mme Wahiba, une jeune maman accompagnée de son enfant âgé de 7 ans, venait tout juste de sortir du service lorsque nous l’avons interpellée. Interrogée sur les difficultés dont souffrait son enfant, elle confie : «Chaque samedi matin, mon fils a rendez-vous avec son psychologue. En effet, mon petit souffre d’énurésie. Selon les médecins, la genèse de son problème est psychologique et non organique. Les résultats de la prise en charge semblent prometteurs et je suis très optimiste. Le psychologue estime que le problème énurétique de mon fils n’est autre que la traduction des difficultés relationnelles au sein de l’entourage familial. On essaye à présent de changer progressivement d’attitude avec le petit afin de l’aider à dépasser son problème d’incontinence».
L’énurésie n’est pas le seul motif de consultation en psychologie. L’échec scolaire représente la principale cause. Les difficultés relationnelles ainsi que les bouleversements psychologiques liés à la maladie organique comme le diabète, par exemple, sont autant de raisons qui emmène plus d’un parent à s’adresser au psychologue.
Questionné sur la place accordée au psychologue clinicien au sein des établissements sanitaires et son rôle dans l’accompagnement du malade, M. R. Toudeft, psychologue clinicien au niveau du service pédiatrie du centre hospitalo-universitaire d’Hussein-dey atteste : "Cela fait trois ans que j’exerce au sein de ce ser vice et depuis mon installation, je reçois les enfants souffrant de divers maux. Des diabétiques manifestant une vulnérabilité particulière face aux changements environnementaux, des gamins énurétiques, traumatisés ou qui ont des difficultés scolaires. Ayant la conviction que tous les problèmes des enfants proviennent du milieu familial, j’insiste pour que les parents accompagnent leurs gosses en consultation.
Les vrais motifs de la consultation ne sont jamais émis au départ, mais après quelques entretiens avec l’enfant et ses parents, la situation commence à s’éclaircir. La prise en charge psychologique au niveau du service de pédiatrie donne de résultats satisfaisant. La prise de conscience de la société civile du rôle important que joue le psy permet d’espérer un avenir meilleur pour cette spécialité longtemps marginalisée. A mon sens, la présence d’un psychologue clinicien dans chaque service au sein des établissements sanitaires est indispensable. La maladie quelle que soit sa nature ou sa gravité se répercute négativement sur l’état psychologique du patient. Elle le plonge dans le doute, provoque au fond de lui la peur de la mort, elle affecte son estime de soi, altère l’image de son corps et perturbe profondément ses rapports relationnels. C’est ici même qu’intervient le psychologue qui, par des démarches thérapeutiques, accompagne le malade en vue de lui permettre de s’adapter à son mal.
Nous avons cependant relevé, au sein du centre hospitalo-universitaire d’Hussein-Dey, le manque criant de psychologues. Seuls les services pédiatrie et gynécologie sont dotés d’un bureau de consultation psychologique.

Par : d. soltani

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