Les jeunes enfants, récemment scolarisés, manifestent souvent leurs appréhensions, voire leur terreur de l’école, ce nouveau monde qui leur est encore inconnu.
Les parents, censés préparer leur progéniture psychologiquement, à la séparation et à la nécessité d’aller à la rencontre d’un nouvel univers, sont appelés aussi à faire taire l’angoisse de leurs enfants en lui expliquant le rôle d’une école, son importance, la fonction du professeur et lui faciliter, ainsi, le processus adaptatif.
L’enfant préparé à rejoindre les bancs de l’école sera curieux de découvrir son école, de se faire des amis, d’être un brillant élève apprécié par ses maîtres. Mais, il survient que quelques facteurs extérieurs viennent bloquer ce processus adaptatif, exposant cet enfant, au risque de difficultés scolaires.
Parmi ces derniers, figure le type d’attitude qu’aura l’éducateur à l’égard des élèves et qui diffère selon sa personnalité et sa conception des liens élève-enseignant. Certains leur seront plutôt attentifs, respectant sa vulnérabilité et tentant, au prix d’efforts énormes, à l’emmener à l’intégration sociale. Ils joueront alors le double rôle de psychologue-enseignant. D’autres , par contre, adopteront une méthode d’apprentissage, fondée sur la dureté excessive voire parfois, la méchanceté, traumatisant ainsi plus d’un élève.
Nombreux sont les parents qui se plaignent du comportement frustrant qu’ont ces enseignants à l’égard de leurs enfants, particulièrement, ceux récemment scolarisés. Certains iront même jusqu’à vouloir changer de classe ou carrément d’école à leur enfant afin de le mettre à l’abri des agressions répétitives du professeur dont les suites sont souvent fâcheuses.
La qualité de la relation enseignant-élève est déterminante à l’insertion sociale de l’élève et de son avenir scolaire, chose qu’ignorent certains enseignants qui adoptent la fermeté excessive, des pressions psychologiques et des vexations permanentes comme formule pour un apprentissage meilleur.
Fausse croyance, le rendement scolaire des élèves est profondément affecté par la manière qu’adopte l’enseignant en classe. L’attitude sévère et inhibitrice ne peut que pousser l’enfant à redouter l’école allant même jusqu’à se renfermer sur lui-même et détester son professeur qui représentera, à ses yeux, un être brutal et méchant. Son rendement scolaire sera amplement du fait qu’il aurra à concentrer plus d’efforts sur la manière de ne pas contrarier son maître que de se focaliser sur son cours.
Le comportement traumatisant de certains professeurs usant de violence n’est certainement pas bénéfique pour l’enfant. La construction psychique, vulnérable, de ce dernier requiet des professeurs une conduite particuliere, basée sur le respect mutuel, l’interaction, la communication et l’écoute. Certains professeurs ayant les nerfs à fleur de peau, ignorant la fragilité de l’enfant, sont inconscients des suites traumatisantes de l’attitude agressive qu’ils manifestent. Un enfant exposé à l’agression fréquente de son professeur, développera une image de soi négative, se sentant inférieur aux autres, notamment à ceux qui ont droit aux compliments du maître.
L’enseignant doit user de psychologie en optant pour une méthode d’apprentissage, fondée sur la gratification et non la punition et la répression.
L’apprentissage ne se fait jamais par la voie de la sévérité et l’attitude répressive. Ainsi, au lieu qu’un enseignant passe sa journée à harceler ses élèves, à leur faire des remarques désobligeantes qui se répercutent sur leur image de soi, pourquoi ne pas trouver le juste milieu entre une attitude permissive et celle répressive.
Comprendre que la meilleure voie d’apprentissage est celle basée sur la communication, la gratification et le respect de l’écolier en tant qu’entité à part entière.
Par : d. soltani