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Narcissisme, l’autre face de soi
Je m’aime, donc je suis
19 Septembre 2007

On est tous narcissique à des degrés différents. Il arrive que nous rencontrions des personnes trop sûres d’elles, qui n’hésitent pas, si occasion se présente, de faire l’éloge de leur qualité et de citer leurs points forts. Ces personnes sont fières d’elles, elles s’aiment et se vantent. L’amour éprouvé à l’égard de soi-même est défini sous le non de narcissisme.

Cet amour peut être excessif au point d’empêcher l’individu de s’intéresser aux autres, seule sa personne compte. La défaillance au niveau de l’amour de soi conduit la personne à se détester, à développer un comportement d’évitement et à douter constamment d’elle-même. Alors, peut-on considérer le narcissisme comme étant une qualité ou un défaut qu’il importe de corriger ?
Pas facile d’être soi-même tous les jours. Parfois, ça vire même au cauchemar. L’harmonie intérieure repose en effet sur un support aussi fragile qu’instable : l’amour de soi, la confiance en soi et l’affirmation de soi. Prendre soin de chacune de ces dimensions du moi permet de vivre pleinement avec sa vraie personnalité.
L’amour de soi est un moteur indispensable à l’épanouissement de la personne. Il est vrai que tout excès est mauvais, mais il est nécessaire de comprendre que pour se faire aimer et accepter des autres, il importe d’être suffisamment sûr de soi afin de pouvoir s’affirmer. L’amour de soi est la première étape vers l’affirmation de soi. Appelé narcissisme, cet amour peut devenir nuisible quand il est démesuré, mais à un degré raisonnable, il est recommandé.
Les personnes qui s’aiment trop ne sont pas heureuses, celles qui se détestent ne le sont pas aussi. Seules, celles qui ont trouvé la voie d’un amour de soi modéré, qui inclut la dimension environnementale (l’entourage social) ont réussie à réaliser leur épanouissement. Mais, comment retrouver son amour de soi ?
Se concentrer sur ses qualités
Essayez de cultiver vos qualités. Non, vous n’êtes ni une ratée ni une bonne à rien ! Reconnaissez que, dans certains domaines, vous excellez : votre supérieur ne vous répète-t-il pas que vous êtes très douée dans votre travail ? Vos collègues ne louent-ils pas vos qualités en matière de relations humaines ? Vos amies ne s’extasient-elles pas devant votre intérieur en vous accordant un réel talent de décoratrice ? Marquez toutes vos compétences et mettez-les en avant, plutôt que de vous voir uniquement à travers le prisme de vos défauts. Plus vous vous concentrerez sur vos qualités (dans vos pensées et dans vos actes) et plus vous améliorerez votre image à vos propres yeux. Vous renforcerez ainsi, progressivement, votre amour pour vous-même. Et ne croyez pas que vous ferez alors preuve d’égocentrisme. Au contraire, bien s’aimer est la meilleure façon d’aimer aussi les autres !
Posez-vous des
questions !
Attention, inutile de passer des années à jouer la carte de l’introspection. Il s’agit de prendre conscience de ses capacités mais aussi de ses limites. Cela suppose de se poser les bonnes questions : qu’est-ce que j’aime et qu’est-ce que je n’aime pas ? Quels sont les domaines dans lesquels j’excelle et ceux dans lesquels je suis mauvaise ? Quels sont les succès obtenus et les échecs rencontrés ? Quelles sont mes qualités et quels sont mes défauts ? L’idéal est de choisir un moment tranquille, de prendre une simple feuille et un crayon et de noter tout cela par écrit. Le fait de formaliser sur le papier les perceptions que l’on a de soi permet de mieux y réfléchir.
Prenez votre temps et n’hésitez pas d’écrire tout ce que vous ressentez. L’important, ce n’est pas d’aller vite mais d’être honnête envers vous-même. Il ne sert à rien de vous cacher que vous n’aimez pas votre métier si c’est ce que vous ressentez profondément. Notez-le, inscrivez tout ce qui vous passe par la tête. Progressivement, votre auto- portrait s’éclaircira.
Cette première étape franchie, il s’agit ensuite de s’accepter. Il faut savoir reconnaître ses défauts, ses imperfections, ses erreurs. Les assumer constitue la meilleure façon de progresser. Vous ne savez pas cuisiner ? Admettez-le, parlez-en, n’ayez plus honte. Plus vous chercherez à le cacher, plus vous en serez complexée. A l’inverse, mieux vous l’assumerez, moins vous en souffrirez.
La clé du bien-être intérieur est d’abord d’avoir une idée précise de qui l’on est. C’est en effet, le premier pas pour s’accepter, s’apprécier et donc s’aimer. Car faute d’amour envers soi-même, pas d’harmonie intérieure possible. L’amour de soi est la base de la confiance en soi. Il nous permet d’accepter nos travers, nos défauts, nos défaillances et de surmonter nos échecs sans sombrer dans le désespoir. Il nous donne aussi des ailes pour entreprendre toutes nos actions et il nous équilibre.
L’amour de soi n’est pas un sentiment inné. Il se construit durant l’enfance et se nourrit essentiellement des paroles et de l’attitude de sa famille. Un enfant qui se sent aimé et encouragé par ses parents, y compris lorsqu’il fait des erreurs, aura davantage d’amour pour lui-même qu’un enfant délaissé et considéré comme une charge. L’amour de soi est donc en quelque sorte le reflet de l’amour que vos parents vous ont porté. Tout est-il donc joué passé l’adolescence ? Pas plus qu’il n’est inné, l’amour de soi n’est pas un sentiment acquis une fois pour toutes. Il est important, tout au long de sa vie, de le nourrir, de l’entretenir, de le développer si on ne veut pas finir en «looser» complètement désabusé. Pour cela, tous les spécialistes s’accordent sur ce point, il faut d’abord bien se connaître.

Par : d. soltani

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