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Le Carnet du Midi
28 Décembre 2011

1856 Un pacifiste convaincu
Thomas Woodrow Wilson voit le jour en Virginie. Il est le vingt-huitième président des Etats-Unis et élu pour deux mandats de 1913 à 1921.Pacifiste convaincu, Wilson réussit à garder les Etats-Unis en dehors du conflit pendant les trois premières années de la Première Guerre mondiale. C’est à contrecœur qu’il intervient, et c’est pourquoi il lance l’idée d’une instance de coopération internationale, la Société des Nations, que les Etats-Unis ne rejoindront jamais. Il lui sera décerné le prix Nobel de la paix en 1919. A 19 ans, il entre à l’université de Princeton puis commence des études de droit. Il s’installe en tant qu’avocat mais au bout d’un an, il reprend ses études et se tourne vers l’histoire et les sciences politiques. Il présente sa thèse de doctorat à 30 ans. Il se destine à une carrière de professeur d’histoire mais rêve de s’engager en politique. En 1902, il devient président de l’université de Princeton et se lance dans une vaste réforme du système d’enseignement. Le Parti démocrate le contacte en 1910 et le présente en tant que candidat au poste de gouverneur de l’État du New-Jersey. Il se fait rapidement remarquer par les chefs du parti au niveau national et réussit à se faire désigner candidat du Parti démocrate en 1912. Le 4 mars 1913, Woodrow Wilson sera le vingt-huitième président des Etats-Unis. Le 7 novembre 1916, il sera réélu pour un second mandat. En 1920, il déclarera l’illégalité du parti communiste. Wilson abandonne le pouvoir en 1921, handicapé par sa paralysie et un début de cécité. Il meurt le 3 février 1924.

1936 Prétendu Robin des Bois français
Jacques René Mesrine, né le 28 décembre 1936 à Clichy-La-Garenne, à Paris, est un criminel français ayant opéré principalement en France mais aussi au Québec, en Espagne, en Suisse, en Italie, en Belgique et à Bruxelles. Il est surnommé «L’homme aux mille visages». Déclaré «ennemi public numéro un» au début des années 1970, il est notamment connu, en France, pour des braquages médiatisés et pour ses évasions. Très peu disposé à faire des études comme le souhaitaient ses parents, il se met à fréquenter le quartier populaire de Pigalles à Paris. Brièvement marié de juillet 1955 à 1956 avec Lydia de Souza, alors qu’il n’a que dix-neuf ans, Jacques Mesrine s’engage dans la guerre d’Algérie comme parachutiste-commando. D’après ses proches, l’expérience de l’Algérie l’a profondément marqué. Mesrine a été membre de l’OAS en 1961. Il participe à de nombreux cambriolages dès l’âge de vingt-trois ans. En 1979, grâce aux écoutes téléphoniques, Mesrine est repéré dans le 18e arrondissement au volant de sa voiture avec sa compagne. Encerclés, vingt et une balles seront tirées, Mesrine est tombé sous dix-huit impacts de balles retrouvées sur son corps.

1955 Un défenseur majeur
des droits de l’homme 
Liu Xiaobo, né ce jour à Changchun, en Chine, est un écrivain, professeur d’université et militant des droits de l’Homme de l’ère des réformes de la Chine. Il a été président du Centre chinois indépendant PEN de 2003 à 2007. Le 8 décembre 2008, Liu est placé en détention en réponse à sa participation à la Charte 08, un manifeste publié le 10 décembre. Liu est condamné à 11 ans de prison pour subversion, ce qui provoque de nombreuses réactions internationales. Le 8 octobre 2010, le prix Nobel de la paix lui est attribué pour ses «efforts durables et non violents en faveur des droits de l’Homme en Chine». Liu Xiaobo fait partie de la première génération qui accède à l’université en 1977 à l’issue de la révolution culturelle. En 1986, année où il entame son doctorat, il publie des critiques littéraires dans plusieurs revues, scandalisant les milieux littéraires et idéologiques par ses commentaires, la charte 08 qui présente un programme en dix-neuf points, pour réclamer les droits de l’homme et démocratiser le système politique chinois actuel. Lors des Manifestations de la place Tian’anmen à Pékin, il fait une grève de la faim pour dénoncer le durcissement du régime et en solidarité avec les étudiants. A l’issue de ces manifestations, il sera condamné à un an et demi de prison en juin 1989. Le 22 mars 2008, lors des troubles au Tibet, Liu Xiaobo, Wang Lixiong et 28 intellectuels chinois ont lancé un appel pour demander au gouvernement chinois d’infléchir sa politique au Tibet et pour soutenir l’appel à la paix du dalaï-lama. Après la libération de la Birmane Aung San Suu Kyi en novembre 2010, Liu Xiaobo reste le seul prix Nobel de la paix emprisonné. Le jour même de l’attribution du prix, le gouvernement chinois dénonce un «dévoiement» du prix, considère toujours le prisonnier politique comme un «criminel» et convoque l’ambassadeur de Norvège pour lui annoncer que ce choix allait nuire aux relations entre les deux pays. Le lauréat du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo n’a pas pu se rendre à Oslo le 10 décembre 2010 pour recevoir son prix. Sa chaise est restée vide, aucun de ses proches n’ayant pu effectuer le déplacement. Il a dédié ce prix aux «âmes perdues» lors de la répression de la place Tiananmen en 1989


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