1891 Le poète maudit
Jean Nicolas Arthur Rimbaud est un poète français, né à Charleville. Il écrit ses premiers poèmes à quinze ans. Ses derniers à vingt ans. Lui, pour qui le poète doit être « voyant » et qui proclame qu’il faut « être absolument moderne », renonce subitement à l’écriture malgré la reconnaissance de ses pairs. Ses idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires le poussent à choisir alors une vie aventureuse dont les pérégrinations l’amènent jusqu’au Yémen et en Éthiopie où il devient négociant, voire explorateur. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d’Arthur Rimbaud une des figures considérables de la littérature française. En 1865, Arthur entre au collège municipal de Charleville, où il se montre être un excellent élève ; collectionnant les prix d’excellence en littérature, version, thème… Il rédige en latin avec aisance, des poèmes, des élégies, des dialogues. En février 1871, à l’issue du siège de Paris, Rimbaud fait une fugue vers la capitale. La situation politique du pays est tendue et Rimbaud cherche à entrer en contact avec de futurs communards mais aussi avec le milieu des poètes. Il tombe malade, Les médecins diagnostiquent un néoplasme de la cuisse. IL doit être amputé. Il ne se remettre pas et meurt ce jour à Marseille à l’âge de 37 ans

1919 Une invention pour défendre
la patrie
Mikhaïl Timofeïevitch Kalachnikov né ce jour est un ingénieur et un général russe, inventeur de l’arme qui porte son nom (AK-47). Victime de
« dékoulakisation », il connaît l’âge de 11 ans, la déportation
en Sibérie avec toute sa famille.
Il s’évadera deux fois à l’âge de 15 et de 17 ans, puis travailla dans un dépôt du chemin de fer du Turkestan. En 1938, à l’âge de 19 ans, il fait son service militaire et suit à Kiev une école de conducteurs de chars et montre son interêt en mettant au point des améliorations pour le Tokarev, la tourelle de char et un réservoir de moto. Devant cette aptitude, le maréchal Joukov l’envoie suivre un cours de mécanique spécialisée dans la construction de chars d’assaut. Au total, Mikhaïl Kalachnikov a créé à peu près cent cinquante armes diverses. Blessé grièvement pendant la guerre lors de la bataille de Briansk (1941) destinée à stopper la percée allemande vers Moscou. Il fait un long séjour à l’hôpital et durant sa convalescence, il se met à dessiner des modèles de pistolets car il avait été frappé par la supériorité technique de l’équipement des soldats de l’armée allemande. Il a l’idée de créer un fusil d’assaut petit, fiable et rapide et de le présenter au maréchal de l’artillerie Nikolaï Voronov. Ce dernier le soutient et le pousse à perfectionner son fusil-mitrailleur qui finalement sera retenu par l’État soviétique pour être produit à partir de 1947. Ce fusil est nommé Avtomat Kalachnikova 1947, la célèbre AK-47 (communément appelé « Kalachnikov »). Sa simplicité, sa légèreté et sa rusticité en font un succès mondial, qui aurait été produit à plus de cent millions d’unités, copies comprises. Il fut député du Soviet suprême sous Staline puis sous Khrouchtchev. Il vit à Ijevsk dans l’Oural, où est installée l’usine d’armements Ijmach.