Le recours à l’avortement augmente chez les mineures, selon une étude rendue publique par le ministère de la Santé. Sur les 209 700 avortements pratiqués en 2006, près des trois quarts concernent des femmes âgées de 18 à 35 ans. Cependant, la part des plus jeunes (20 à 24 ans) augmente alors que celle des plus âgées (30 à 34 ans) a tendance à diminuer.
Les jeunes femmes entre 20 et 24 ans demeurent celles qui ont le plus souvent recours à l’avortement (27 pour 1.000 en moyenne en 2006). Le nombre d’avortements augmente aussi chez les mineures. En 2006, 13 230 jeunes filles de 15 à 17 ans ont avorté (contre 11 500 en 2004), et 848 de moins de 15 ans. Tuer un bébé dans le ventre de sa mère, une pratique très inégale selon les régions. En Corse, Languedoc-Roussillon, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte, les avortements sont les plus fréquents : 18 avortements pour 1000 femmes, contre une moyenne de 12,2 pour l’ensemble des régions.
Dans les DOM (départements d’outre-mer), le taux explose : 28 avortements pour 1 000 femmes, soit le double qu’en métropole. L’avortement reste particulièrement important chez les mineures en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion, où il concerne environ trois jeunes filles sur 100, alors qu’en métropole, ce taux chez les mineures ne dépasse pas 1,8 pour 100. Les féministes pensaient que la contraception allait marginaliser l’avortement. Terrible et sinistre échec.