Une nouvelle campagne contre les violences conjugales incite les personnes victimes ou témoins à appeler le numéro d’écoute unique, le 39.19. Un site Internet est également à la disposition de toutes les personnes concernées par des violences conjugales.
Une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Pour faciliter la prise en charge de ces victimes, Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, a lancé le 14 mars un nouveau numéro national unique, le 3919 (coût d’un appel local).
En 2006, 168 personnes sont décédées, battues par leur compagnon ou leur compagne : tel est le premier chiffre de l’étude nationale dévoilée par Catherine Vautrin à la faveur du lancement du 3919. Cette étude, réalisée en 2006, révèle également que les femmes sont majoritairement les victimes : 137, soit 82 % des cas. Sur les 29 femmes auteurs sur des hommes, 15 d’entre elles avaient subi des brutalités au sein du couple.
Les avancées de la loi sur les violences
Face à la multiplicité et l’hétérogénéité des dispositifs téléphoniques existant au niveau local, le Gouvernement a souhaité mettre en place un numéro d’appel unique garantissant une qualité de réponse uniforme sur tout le territoire. Objectif poursuivi : améliorer l’écoute et l’orientation des victimes et des témoins. Le lancement de cette plateforme téléphonique est relayé, à partir du 17 mars, par une campagne d’information. Celle-ci décline une affiche et un dépliant autour d’un film «choc» signé : «Violences conjugales. Parlez-en avant de ne plus pouvoir le faire. Appelez le 3919.»
La ministre a rappelé les mesures adoptées par le Gouvernement en ce domaine. La loi du 4 avril 2006 sur le renforcement de la prévention et de la répression des violences au sein du couple élargit le champ d’application de la circonstance aggravante à de nouveaux auteurs (pacsés et «ex») et à de nouvelles infractions (meurtres, viols, agressions sexuelles...). Ce texte facilite par ailleurs l’éloignement de l’auteur de l’infraction du domicile de la victime et reconnaît le vol entre époux.