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500.000 femmes par an meurent de complications à l’accouchement
21 Septembre 2008

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a demandé vendredi des politiques plus actives en matière de mortalité maternelle, rappelant qu’un demi-million de femmes meurent chaque année de complications pendant leur grossesse ou à l’accouchement.
«Au niveau mondial, plus de 500.000 femmes meurent tous les ans à cause de complications liées à la grossesse et à l’accouchement», a noté l’Unicef dans un rapport intitulé «Progrès pour les enfants», basé sur des études menées entre 2005 et 2007.
En outre, 10 millions de femmes souffrent toute leur vie de problèmes de santé provoqués par des accouchements difficiles. Plus de 99% des décès liés à la maternité se produisent dans les pays en voie de développement, dont 84% en Asie du Sud et en Afrique sub-saharienne,
selon l’Unicef. Dans les pays en développement, le risque de mourir de complications
pendant la grossesse ou à l’accouchement est d’un cas sur 17, contre une proportion d’un sur 8.000 dans le monde industrialisé. L’un des endroits les plus risqués de la planète pour accoucher est le Niger avec une proportion d’un décès sur sept. Pour chaque femme décédant en couches ou pendant la gestation, 20 autres porteront des séquelles pendant le reste de leur vie, comme des fistules qui endommagent les organes reproducteurs ou des anémies graves, selon l’Unicef qui souligne que la mortalité maternelle n’est «que la pointe de l’iceberg».
La plupart des décès pourraient être évités en améliorant la qualité des soins avant et après la naissance, avec des mesures de planning familial et des tests de détection du sida, souligne l’Unicef. Pour Peter Salama, chef du secteur santé de l’organisation, le problème n’est pas dissociable de la place accordée aux femmes dans la société. «Il n’y a aucun doute sur les facteurs liés aux droits des femmes dans leur pays. Que l’on parle d’enfantement précoce, de mutilations génitales, d’attitudes vis-à-vis de la sexualité, tous ces éléments ont un impact sur la santé des femmes», a-t-il dit.
Il a estimé que les questions de la mortalité des mères et de celle des enfants «ne bénéficient pas de l’attention qu’elles méritent compte tenu de l’ampleur du problème».


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