Les chambres d’étudiants dans nos cités universitaires sont devenues, ces derniers temps, un véritable lieu de vente et d’achat. Les résidents proposent divers services comme faire des photocopies, louer des TV ou des lecteurs DVD, pratiquer la coiffure, envoyer du crédit Flexy, Vendre des cigarettes et du tabac à chiquer. Pour ça, il suffit seulement d’observer les murs des pavillons des résidents pour trouver ce qu’on cherche comme services. «Chambre C07 tabac et chema tmourth».
Par exemple, dans la cité universitaire de Bab Ezouar (Alger) la nouveauté c’est les taxiphones, les étudiants titulaires de puces Millénium la louent à des prix qui varient entre 100 DA et 200DA l’heure et ce, selon la demande. Même l’accès à Internet n’y échappe pas puisque avec un flash disc on peut avoir une connexion avec Nedjma à 15 DA l’heure. D’après certains étudiants interrogés, les affaires marchent bien du moment que le prix est inférieur à celui qu’on trouve dans les cybercafés. Et dans une des cités de filles, les chambres sont complètement transformées en salons de coiffure où le brushing se fait à 50 DA. Aussi ce pratique la vente de portables, vêtements, produits de beautés et cosmétiques.
Les étudiants se voient obligés de se débrouiller comme ils peuvent pour faire face à leurs besoins. La bourse qui s’élève actuellement à 2700DA par trimestre, soit l’équivalent de 30 DA/jours est jugée insuffisante par les étudiants surtout pour ceux en fin de cycle. Un certain nombre d’entre eux habitent loin de la capitale et avec les retards de virements de bourses, la situation financière devient ingérable au fil des jours. Cela sans oublier la mauvaise alimentation et l’absence d’hygiène alimentaire au niveau des restaurants universitaires et d’autres problèmes vécus par la population estudiantine. Des raisons parmi d’autres qui poussent souvent les étudiants à recourir à ce type de commerces. «On fait du mieux qu’on peut pour subvenir au minimum possible», déclare un étudiant.