Il est des gens constamment en quête de perfectionnisme, qui n’hésitent pas à un moment donné de leur existence d’aller consulter un psychologue pour parler des difficultés que leur trait de caractère leur cause. Motif de consultation : problème avec l’entourage, souffrance intérieure, stress constant, ces individus cherchent à comprendre leur état. Mais, qu’est-ce qui fait que quelques-uns sont extrêmement perfectionnistes ?
A l’enfance, le gamin va lier la valeur ou l’amour qu’on lui accorde à la performance parfaite qu’il doit livrer. Plus tard, il deviendra obsédé de contrôle, tant sur soi que sur les autres. «Plus on est perfectionniste, plus on est exigeant envers soi et plus on a d’attentes pour les autres.» Ce sont d’ailleurs des problèmes avec leur entourage qui amènent les perfectionnistes à consulter un psy.
Bonne nouvelle : cela se soigne. Par une prise de conscience de l’aspect excessif de ses attentes, puis par un abaissement graduel des standards que le perfectionniste s’impose. On l’amène à réaliser que tout n’exige pas le même degré de perfection. La constatation que l’entourage n’a même pas remarqué la différence entre des standards élevés et de nouveaux standard, plus bas, aide aussi à lâcher du lest, selon le professeur Langlois. Il réalise enfin qu’il peut être aimé même si tout n’est pas parfait.
Le perfectionnisme négatif est une tendance observée surtout chez les gens souffrant de trouble obsessionnel compulsif (TOC), de dépression, de trouble d’anxiété généralisée (TAG), de phobie sociale, de troubles alimentaires et même de douleur chronique. Pas plus de femmes que d’hommes en sont atteints, contrairement à ce qu’on pourrait croire.