1929 : Brahimi El Mili Mohamed
Né à Laghouat, ce frère de l’ancien Premier ministre Abdelhamid Brahimi fait des études primaires à Mila, fréquente la médersa et l’école française puis la Zeitouna de Tunis entre 1945 et 1950. Il adhère aux Scouts musulmans algériens (SMA) en 1944 et rejoint le FLN (Wilaya II, Nord-Constantinois) en 1955 en servant de lien entre les Oulémas (dont il est un chef de file) et les milieux nationalistes radicaux. C’est l’année suivante qu’il intègre la cellule information du C.C.E (dirigée par Abane Ramdane) et participe au lancement (à Tunis) d’une revue en arabe «La résistance algérienne» qu’il quitte pour rejoindre à Tétouan (Maroc) l’équipe rédactionnelle (notamment Ali Haroun, Frantz Fanon ou Rédha Malek) d’El Moudjahid, désormais seul organe d’expression du FLN (qui s’établira à Tunis dès 1957 jusqu’au cessez-le-feu). En 1962, Mohamed El Mili fait paraître « Al Chaab », le 1er quotidien algérien en langue arabe dont il démissionne en 1963, revendiquant l’indépendance de l’information. Interprète à l’APN, il est réintégré après 1964 dans l’enseignement et obtient une licence d’histoire géographie en 1967. Ayant refusé de diriger à nouveau «Al Chaab», il est directeur de l’hebdomadaire version arabe d’El Moudjahid puis de l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger entre 1966 et 1970 et de Algérie Presse Service (APS) en 1974. Elu député en 1977, membre du Comité central du FLN en 1979, il est nommé ambassadeur en Grèce et devient, en 1984, représentant auprès de l’UNESCO avant de reprendre une ambassade à Tunis en 1988. L’année d’après, il se voit confier le ministère de l’Education avec l’objectif de gérer la grève orchestrée dans le secteur par les islamistes. C’est à sa demande qu’il n’est pas reconduit dans le gouvernement en 1990 mais désigné comme ambassadeur au Caire puis accrédité auprès de la Ligue arabe dès l’année suivante.
2004 : Yasser Arafat
Mort d’un illustre Palestinien (né en 1929 au Caire) de son nom complet Mohamed Yasser el Koudouah Arafat el Husseini. Ayant perdu sa mère à l’âge de 4 ans, il séjourne (jusqu’en 1937) chez un oncle à El Qods (Jérusalem) où il observe l’afflux considérable de juifs allemands. Revenu en Egypte, la nouvelle femme de son père qui n’aime guère ce gamin turbulent, ne l’empêche surtout pas de s’enfuir du domicile familial au lendemain de la partition de la Palestine, votée en 1947 par les instances de l’ONU. Arrivé à Gaza, il prend part à l’attaque du kibboutz de Kfar Darome puis participe aux combats armés qui opposent Juifs et Arabes, à El Qods en 1948, lorsque les armées arabes réagissent enfin à la déclaration d’indépendance d’Israël. Après la débâcle des Egyptiens en 1967, il met en route une «guerre de libération» dans les territoires occupés mais fut contraint de fuir au Caire où il rencontre et séduit le Président Nasser. Devenu commandant militaire du Fatah puis de l’OLP en 1969, il installe son Q.G en Jordanie et résiste avec les siens à une énorme campagne de représailles israélienne, mais les Jordaniens les attaquent en 1970 et les expulsent après avoir fait 3.500 morts et 19.000 blessés. Il se marie en 1992 avec sa secrétaire qui se convertit à l’Islam et se fait opérer dans l’urgence pour un caillot de sang au cerveau. L’année suivante, il échange une poignée de mains avec le Premier ministre israélien Rabin, reçoit pour ses efforts le Nobel de la Paix et fait un retour triomphal à Gaza en 1994.
Elu Président de l’Autorité palestinienne en 1996 et confiné dans un isolement total par les Israéliens qui veulent l’obliger à se démettre, il refuse même d’aller se soigner à l’étranger bien que gravement malade, craignant la menace d’un refoulement à son retour.
C’est finalement sous la pression internationale que ses geôliers acceptent qu’il soit transféré, pratiquement à l’agonie, à l’hôpital militaire Percy (France) où il décède physiquement mais sans doute pas l’idéal qui a guidé le combat de toute sa vie.