L’automutilation est une conduite d’autodestruction qui témoigne d’un sévère état de malaise dans lequel se trouve la personne. Touchant le plus souvent des jeunes, ce comportement dangereux susceptible de mener vers le suicide passe parfois inaperçu, notamment au sein de la cellule familiale.
Pour mieux comprendre ce comportement d’autodestruction, des chercheurs de l’université de Montréal se sont penchés sur l’étude de l’automutilation chez les ados, mettant en avant les signes précurseurs que les parents sont censés déceler afin de protéger leur progéniture des suites funestes de l’automutilation, désordre qui peut mener vers le suicide.
L’automutilation, considérée par les psychiatres comme un trouble de la personnalité borderline (limite), commence chez un jeune par des petites cicatrices sur les jambes et les bras.
L’automutilation, de l’avis des chercheurs ayant initié l’étude sur le sujet, est un comportement qui doit attirer l’attention des parents et ce quelle que soit la nature de la blessure infligée (coupure, brûlure de cigarette ou autre) puisque chacune de ses conduites devrait être considérée comme un signe d’intention de suicide.
Qu’est-ce qui déclenche ce trouble ? Pourquoi un jeune attenterait-il à son intégrité physique ?
Selon Dr Stanley, de l’université de New York, un adolescent, vivant déjà une période de changements psychologiques et physiques délicates, risque, face aux dures épreuves vécues lors de cette phase, de tourner les pulsions d’agressivité contre lui-même, ce qui donne naissance aux conduites d’automutilation.
«Pour l’adolescent, cette conduite est une manière de contrôler ses émotions», continue Dr Stanley.
Cela dit, explique la spécialiste, ce ne sont pas tous les adolescents qui se blessent qui sont atteints de troubles limites, mais la majorité présente un plus grand risque de commettre un suicide.
L’adoption de comportements risqués, dont l’excès de vitesse, est entre autres symptômes des troubles de personnalité limite.
Selon les chercheurs de l’université de Montréal, les tentatives de suicide s’accroissent de manière significative durant la période de l’adolescence et atteignent leur sommet entre l’âge de 16 et 18 ans.
Face à l’automutilation des ados, les parents doivent apprendre à déceler tout changement dans le comportement de leurs gosses afin de prévenir ce type d’attitude capable de mener vers des fins tragiques. La vigilance parentale est recommandée.
Par : D. S.