Malgré toutes les dépenses que cela induit, nourriture spéciale, accessoires, les animaux domestiques investissent les foyers des Algériens. On fait fi de tout ce que cela peut coûter, l’essentiel est d’avoir une compagnie chez soi.
Il n’y pas que les épiciers d’alimentation générale qui font monter leurs chiffres d’affaires. On voit de plus en plus de boutiques spécialisées dans la vente d’animaux domestiques ou (pet- shops) et leur nourriture (pet-food) ainsi que tous les accessoires qui vont avec : aquarium, cage d’oiseau, roulettes pour hamster. Pratiquement à chaque coin de rue, des animaux de toutes catégories sont vendus, chiens, chats, hamsters, cochons d’inde, poissons, oiseaux… Ces vendeurs ne chôment pas tant la demande est très élevée. «Ma marchandise se vend comme des petits pains» nous dira Yacine propriétaire d’un magasin, «sinon je n’aurai pas investi dans ce commerce». En effet Yacine a du mal à faire face aux sollicitations de ses clients, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes. La clientèle n’est pas toujours des plus fortunées ce qui atteste d’un engouement assez démocratique. C’est dire combien l’Algérien à de l’affection à donner. Celia, jeune étudiante, nous dira : «Ma bourse, je la consacre exclusivement à l’achat de mes outils personnels et à la nourriture pour mes animaux. J’ai un hamster, deux chats et des poissons à la maison.» Pour cette jeune demoiselle, avoir des animaux chez soi est s’en occuper est ce qu’il y a de plus chaleureux mais surtout rentable puisque l’animal sait vous rendre la pareille. Elle nous dira alors : «Un animal est si doux, il ne vous fait aucun mal, ne croyez-vous pas que l’homme est l’animal le plus dangereux pour l’homme ?» Tassadit est plutôt contre cette pratique : «J’ai horreur de voir des oiseaux en cage.» Et de continuer : «Ne pensez-vous pas que ces êtres vivants qui aspirent à la liberté doivent être remis dans leur milieu naturel ? C’est abominable de les garder nfermer dans des cages».
Les opinions divergent certes, mais il faut de tout pour faire un monde.
Psychologiquement, tel que l’expliquent les spécialistes, c’est une compagnie qui est recherchée ou l’on désire transférer une certaine affection à l’animal, généralement petit, donc pas dangereux pour l’homme : caniche, hamster, chaton… Il est clair que cette tendance amicale diffère de celle qui consiste à élever des pitbulls et autres rodvailers. Animaux particulièrement dangereux, utilisés à des fins hostiles envers son prochain. Ces exceptions existent certainement et malheureusement, sous prétexte de protéger son patrimoine. Une réglementation dans ce sens ne serait pas de trop car des accidents regrettables se sont déjà produits