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Baccalauréat
Entre espoir et appréhension
28 Mai 2009

A l’approche du 7 juin, jour fixé pour le début des épreuves du baccalauréat, les candidats sont divisés entre qui, en dépit d’intenses préparatifs, appréhende le contenu des sujets et qui, optimiste, nourrit l’espoir de décrocher ce "précieux" titre d’accès à l’université.

A quelque jours de cette échéance qui désormais représente, de l’avis de plusieurs parents d’élèves, un "évènement national" auquel les familles algériennes accordent un intérêt particulier en ce sens qu’il y va de l’avenir d’un fils ou d’une fille et parfois des deux comme c’est le cas pour Mme Leïla dont les jumeaux Houda Narimene et Iyad s’apprêtent à passer le baccalauréat.
Mme Leïla qui accompagne ses enfants dans la révision des dernières leçons de sciences naturelles et de physique a évoqué le stress que vivent Houda Narimene et Iyad, généralement d’un "tempérament calme" qui a joué en faveur de leur succès scolaire, assure-t-elle redoutant toutefois, comme toute maman, de mauvaises surprises le jour de l’examen.
Esquissant un tendre regard en direction de ses deux enfants, Mme Leïla se dit confiante en leur capacité à relever le défi. Pour elle, c’est certain Houda Narimene et Iyad décrocheront le baccalauréat avec mention.
Hichem, 17 ans, du lycée Hamia de Kouba, s’apprête à relever le même défi. Il se lève à 4h du matin pour réviser ses cours, l’obsession du baccalauréat provoque chez lui des insomnies.
"Je ne sens pas le temps passer", confie ce candidat au baccalauréat filière mathématique soulignant que cette matière demande des efforts considérables et une grande concentration.

Les cours de soutien mode ou un facteur de réussite ?
De nombreux parents d’élèves offrent durant les deux derniers mois de chaque année scolaire des cours de soutien à leur enfants candidats au baccalauréat malgré les séances prévues par le ministère de l’Education au sein des établissements scolaires.
Tariq qui se présente pour la première fois à l’examen de baccalauréat dans la filière "Gestion et économie" a demandé à son père de lui assurer des cours particuliers "intensifs" dispensés par un enseignant "éminent".
Le père de Tariq n’a pas caché, de son côté, sa détermination et sa volonté à apporter une aide "financière" à son fils en plus du soutien moral et psychologique afin de lui permettre de franchir cette étape cruciale dans sa vie.
Ces cours, a-t-il poursuivi, apportent un "plus" pour mon fils avant l’examen et c’est pour cette raison que je n’ai pas lésiné sur les moyens.
Un nombre important d’élèves des différents établissements scolaires d’Alger, toutes filières confondues, ont mis en avant l’importance de ces cours de soutien soulignant que "la charge" des programmes scolaires et le volume horaire insuffisant ne favorisent pas une bonne assimilation des contenus.
Pour Hadil, élève en langues étrangères, le recours aux cours de soutien à l’instar de ses camarades, est motivé notamment par la "méthode moderne" appliquée par le professeur en la matière.
"Je ne peux me passer de ces cours" affirme Hadil qui trouve que le mode d’enseignement particulier sort un peu de l’ordinaire.
Meriem ne partage pas son avis et l’apostrophe "tu cherches le luxe comme tous les jeunes d’aujourd’hui d’autant plus que tu es une brillante élève".
"Ces cours ne sont que du gaspillage d’argent et ceux dispensés au lycée sont suffisants", lance-t-elle à l’adresse de sa camarade.
Interrogée à sa sortie du lycée "Aïcha Oum Al-mouminine", Manel comme ses camarades affirme avoir terminé le programme et qu’elle en est au stade de la révision.
Pour Khadidja, la préparation commence en septembre, "maintenant on se met à la révision avec un peu de concentration et il n’y a pas lieu de recourir aux cours de soutien ni de veiller la nuit".
Tout le monde vit au rythme du baccalauréat Ali, père de Fayçal qui devra se présenter à l’examen du Bac en génie civil a dû s’organiser pour pouvoir suivre son fils de près et l’aider dans la révision même s’il devait sacrifier son congé annuel. Idem pour la maman qui, impatiente de voir le jour "J" arriver et vivre ces moments cruciaux avec son fils, a dû ajourner ou annuler tous ses rendez-vous professionnels et familiaux.
"Nos nerfs sont à fleur de peau et nous essayons d’offrir un climat favorable à Fayçal qui contrairement à nous, semble plus calme", a-t-elle dit.
Nous vivons ces moments comme si c’était nous qui allions passer l’examen, affirme Ali qui reconnaît savourer parfois ce sentiment extraordinaire mêlé de crainte et d’espoir.


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