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La contraception se développe en Algérie
61 % des femmes algériennes recourent à la pilule
30 Août 2008

Alors qu’autrefois l’usage des moyens de contraception auquel recourent les femmes en âge de procréer était peu généralisé, aujourd’hui, elles représentent 61 % à recourir aux divers moyens contraceptifs afin de réguler et d’espacer les naissances.

La notion de contraception s’est imposée avec les mutations sociales qu’a connues la société algérienne et a été adoptée par la femme dont le statut avait nettement changé d’une modeste femme d’intérieur dont le rôle principal était de procréer et de s’occuper de son foyer à une femme active et épanouie. Aussi, les conditions socio-économiques difficiles, la cherté de la vie ainsi que l’érosion du pouvoir d’achat sont autant de facteurs qui ont conduit la femme à planifier ses naissances.
Dans ce sens, les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière indiquent que 61,4% des femmes algériennes en âge de procréer recourent aux moyens de contraception. Les statistiques révèlent, par ailleurs, que 53% des 61,4% de femmes recourent aux comprimés contraceptifs.
Les experts de la planification familiale à l’Institut de la santé publique ont également mis en exergue dernièrement, à l’occasion de la journée mondiale de la population, l’importance de la diversification des moyens de contraception en Algérie, tout en laissant aux femmes le choix des moyens qu’elles estiment adéquats.
Sur un autre chapitre, les experts de la planification familiale ont abordé le point sensible de l’âge du mariage en Algérie, indiquant que selon des études menées par le ministère de la Santé, en coordination avec les organisations onusiennes, la net recul de l’âge du mariage en Algérie, et qui se situe actuellement à 30 ans et plus pour les deux sexes.
S’exprimant sur les raisons de cette régression, les experts attribuent cela aux diverses mutations que connaît la société, notamment celle de la volonté des filles d’avancer dans leurs études et de leur désir de préserver leur emploi, outre des facteurs socio-économiques, dont le plus important est le problème du logement.
Par ailleurs, les experts n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme quant au renouvellement des générations en cas de régression du taux de natalité à 2,1 enfants par femme, taux prévalant actuellement dans les pays européens.
Sur l’importance de l’usage des moyens contraceptifs, le Pr. Ladjali Malika, gynécologue, de l’Institut national de la santé publique et membre actif dans la promotion de la famille algérienne et la planification familiale depuis les années 60, indique que "les moyens de contraception ont libéré la femme en lui ouvrant les portes du monde du travail et en lui permettant d’accorder davantage d’intérêt à sa famille à la faveur de la planification familiale et l’espacement des naissances". Elle a également appelé les autorités publiques à fournir les moyens de contraception, tout en se chargeant de l’éducation médicale des femmes. La spécialiste n’a pas omis de signaler le rôle capital qu’ont joué les sage et d’espacement des naissances.
Les experts ont également appelé à l’installation de structures sanitaires de proximité pour dispenser des soins en la matière et prôné la formation dans le domaine de la planification familiale, notamment dans les régions où les médecins spécialistes font défaut, assurant que les mentalités ont évolué en matière de planification e de la planification familiale, précisant que l’espacement des naissances permet une meilleure prise en charge des enfants sur les plans pédagogique, alimentaire et autres.

Par : d. soltani

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