100.000 cas d’atteintes d’Alzheimer sont enregistrés en Algérie. Un nombre effarant qui pousse les spécialistes à tirer la sonnette d’alarme. En effet, le professeur Mohamed Arezki, président de l’association algérienne des maladies neurologiques, s’exprimant en marge d’une rencontre internationale sur les troubles neurologiques, organisée la semaine dernière à la Corne d’or à Tipasa, a mis l’accent sur la gravité de la situation.
En effet, cette pathologie qui touche les personnes âgées de plus de 60 ans serait, selon M. Arezki en passe de devenir une des pathologies les plus fréquentes. L’Alzheimer n’est pas l’unique pathologie neurologique dont l’expansion est gravissime puisque l’on enregistre «60.000 de traumatismes crâniens dont 20.000 décès et 300.000 cas d’épilepsie», indique-t-il.
Par ailleurs, M. Arezki, se prononçant sur l’insuffisance relevée dans la sphère médical, évoque le manque de médecins spécialistes. Ils seraient, selon notre interlocuteur, 300 neurologues à prendre en charge les patients atteints d’Alzheimer, «un nombre largement insuffisant par rapport aux critères internationaux répandus dans les pays développés», ajoute-t-il. Il est à noter, poursuit M. Arezki que «pour améliorer la prise en charge médicale des malades, il est nécessaire d’étoffer le corps soignant qui devra compté rien que pour l’accompagnement des personnes atteintes d’Alzheimer 600 neurologues soit 1 spécialiste pour 50.000 citoyens.
Le but de l’association algérienne des maladies neurologiques serait la prise en charge des malades atteints d’Alzheimer et la formation des soignants et aides-soignants parmi les membres de la famille dans l’accompagnement du malade et ce, pour atténuer l’intensité des symptômes de la pathologie.
Sur un autre chapitre, évoquant le lien entre l’augmentation des cas d’Alzheimer en Algérie suite à la décennie noire avec les conditions socioéconomiques dans lesquelles vit la population algérienne, le professeur infirme l’éventuel lien entre la réalité vécue et la maladie affirmant que «le nombre des malades en Europe et en Amérique est plus élevé qu’en Algérie, ce qui annule l’hypothèse d’un quelconque lien.»
Par ailleurs, M. Arezki, président de la fédération Maghrébine des maladies neurologiques ajoute que « le régime alimentaire, l’obésité, le tabagisme, le diabète non soigné, l’hypertension artérielle négligée ainsi que la sédentarité sont autant de causes de l’hémiplégie et du traumatisme artérielle», chose qui serait selon ses observation imputable dans l’augmentation en Algérie d’une manière inquiétante de ce type de pathologie qui compte 60.000 nouveau cas dont 20.000 décès.
Notre interlocuteur met en exergue l’importance du suivi et du contrôle médical en cas d’atteintes, non sans oublier l’essentiel rôle de la prévention de cette forme de pathologies à la jeunesse et ce, par le respect d’un régime alimentaire sain et l’exercice physique.
Profitant de l’occasion de cette rencontre médicale, les spécialistes ont mis l’accent sur le danger que prennent certains malades en recourant à de nombreux ‘’Taleb’’ ou spécialiste dans la ‘’Hidjama’’. Ces pratiques, fruit de l’ignorance, relèvent selon les médecins du charlatanisme et risquent de mener droit vers la mort.
En conclusion, les participants à cette rencontre médicale, ont appelé à l’importance du suivi médical en cas d’atteinte afin d’améliorer l’état du malade.
Par : d. soltani