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Enfant de familles recomposées
Comment l’aider a retrouver ses reperes ?
16 Mars 2008

Construire une famille recomposée n’est point une tâche aisée, notamment pour les enfants qui se sont habitués jusqu’alors à un certain rythme de vie différent de celui qui se présente à eux à présent.

Etre une belle-mère ou un beau-père, apprendre à aimer les enfants de son autre conjoint, à se frayer une place dans leur vie, les respecter, les protéger, leur offrir toute son attention et se dévouer à une tâche des plus noble requiert un certain nombre de critères qui ne sont parfois pas disponibles.
Les enfants, ces êtres complexes, se trouvent déjà fragilisés par la séparation de leur parents ou le décès de l’un deux. Pouvoir reconstruire une famille avec un nouveau parent à bord n’est jamais aussi facile pour l’enfant. Comment peut agir les parents d’un foyer recomposé pour permettre à l’enfant de retrouver ses repères après le changement radical qui s’est opéré dans son existence ?
Dans un foyer recomposé, le premier point à prendre en considération est d’informer l’enfant sur son origine, car de l’avis de certains psychothérapeutes, nombre d’enfants sont insuffisamment, ou mal, voire pas du tout, repérés dans leur lignée. Et cela entraîne chez eux un grand désarroi. Car l’enfant en mal de repères sur sa filiation, va se construire son propre univers intérieur à partir des bribes d’informations qu’il aura reçues. Mais cela donnera une  structure floue, imprécise sur laquelle il aura du mal à s’appuyer pour grandir. 
Cependant, quand un enfant est bien informé sur ses origines, son père ou sa mère, il peut intégrer facilement tous les changements familiaux sans que cela le perturbe dans ses habitudes. La représentation mentale qu’il se fera de ses origines, lui permettra de mieux se situer et de grandir sainement dans un foyer qui lui offre la stabilité et la sécurité.
L’amour est aussi une notion très importante et garante du bon développement psychoaffectif de l’enfant au sein d’un foyer recomposé. En effet, le chérubin qui, une fois membre de cette nouvelle cellule familiale, perd sa place et alors qu’il était autrefois l’aîné ou le cadet, sa position change. Ce changement entraîne une perturbation profonde chez le gosse, une perturbation que les parents doivent déceler.
Lorsque les parents (les nouveaux, femme ou homme) sont présents par leurs conseils, leur amour et leur protection, l’enfant se sentira protégé, considéré et compris, notions importantes à son développement.
Instaurer une bonne base de communication est le rôle de chaque parent. Une communication qui permettra au chérubin d’exprimer son mal, son instabilité ou son sentiment de mal être sans aucune honte ou peur.
Aussi est-il capital de détecter les signes de tension intérieure entre l’enfant et son beau-père ou sa belle-mère qui risquent d’apparaître. Il peut s’agir d’une perte d’appétit, insomnie, irritabilité, énurésie ou autres symptômes révélateurs. Comment dans ce cas se faire accepter de l’enfant et concilier amour d’adultes avec celui des enfants ?
Cela n’est pas toujours évident, mais il suffit juste de trouver la bonne méthode qui commence d’abord, par le respect de cet être fragile et si innocent. Accepter le gosse, l’aimer inconditionnellement, lui signifier par des gestes qu’on n’essaye aucunement de prendre la place de son autre parent, ni de faire autorité sur lui, mais qu’on est juste là pour l’épauler, l’aimer et le protéger. La recette est simple, mais il suffit de faire parvenir à l’enfant toute la sincérité de ses sentiments.
Un point culminant dans les rapports entre enfants et beaux-parents est celui de l’autorité et la responsabilité. Le nouveau conjoint n’a aucun statut juridique vis-à-vis de l’enfant de l’autre. Par contre, il a des responsabilités et des devoirs envers lui. Cette ambiguïté attise fréquemment la guerre conjugale : le parent biologique supporte souvent mal les choix – notamment scolaires – du nouveau compagnon (compagne) de son ex-conjoint. L’enfant se trouve alors pris en otage dans des querelles d’adultes : plus personne ne réussit à asseoir son autorité, et l’enfant joue de ce malaise : "Tu n’es pas mon père donc tu ne me commandes pas", tout en reprochant à son père biologique son absence. Le nouveau compagnon (compagne) se sent bafoué(e), malgré ses efforts ; l’histoire d’amour vire à la lutte d’influences jusqu’à la rupture, parfois.
La juste position est de trouver un terrain d’entente avec le gosse sans trop lui imposer d’interdits au départ. Commencer par créer un lien affectif est la première étape vers l’amélioration de la qualité des échanges parentaux.

Par : d. soltani

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