Avec les enfants, on ne sait jamais comment trop réagir. Ils sont parfois si compliqués qu’ils mettent à rude épreuve leurs parents qui se prennent souvent la tête ne sachant pas comment intervenir, prévenir ou guérir tel ou tel mal.

«Mon ado âgé de 15 passe son temps dans la rue, j’ai peur pour ses fréquentations malsaines, et je ne sais pas comment pouvoir lui expliquer que je m’inquiète pour lui et qu’il risque gros en côtoyant des individu mal réputés. Son père est tout le temps en déplacement, et même quand il est présent c’est moi qui suis censée intervenir. J’ai l’impression de perdre mon gosse qui commence à multiplier les sorties nocturnes. Quelle attitude suis-je appelée à adopter ?», se plaint Louiza.
Etre les parents d’un enfant en difficulté et encore plus d’un adolescent en mal-être n’est point une tâche aisée, il est parfois tellement compliqué de comprendre ce qui se passe dans la tête de son gosse, de devoir l’avoir à l’œil, et lui procurer écoute et attention. Quelle attitude adopter face à un enfant en difficulté ? Telle est la récurrente question qui revient souvent dans les préoccupations parentales.
Existe-t-il une recette miracle. Certainement pas. Mais il existe par contre des conseils bien simples à respecter susceptibles de permettre aux parents d’accompagner sereinement leur progéniture dans les étapes les plus difficiles de leur existence. La première règle à respecter et appliquer quand on est parent est d’entretenir avec son jeune enfant une relation franche et ouverte. C’est certainement ce qu’il y a de plus important. Créer une atmosphère au sein de laquelle l’enfant soit désireux d’échanger avec ses parents. Grâce à cela, le jour où surgiront des problèmes, les parents disposeront d’une ligne de communication disponible, libre qui leur accorde la chance d’intervenir d’une manière précoce et d’accompagner leur gamin. La règle de base est de fonder un lien de communication permanent avec ses enfants et ce, avant l’adolescence.
Comment établir une telle relation ouverte avec l’enfant, surtout lorsqu’il est jeune ? Une autre interrogation parentale pressante.
Une relation ouverte entre parents et enfants résulte de multiples facteurs. L’ambiance sereine de la vie familiale en est le premier facteur. Le ton et le style que le père et la mère adoptent en parlant ensemble, et aussi quand ils parlent avec leurs enfants. Ensuite, évidemment, vient l’amour que les parents témoignent à leurs enfants. Il ne suffit pas que cet amour se réduise à des intentions. Il faut essayer de communiquer de telle manière que l’enfant ressente bien que vous prenez en compte ce qu’il est en train de vivre. Ne minimisez pas les problèmes de votre enfant ; plutôt, montrez que vous comprenez ce qu’il ressent. La banalisation du vécu éprouvant d’un gosse est un élément capable de rompre totalement la communication parentale laissant au bambin ou à l’ado l’amer sentiment que l’adulte ne le comprend pas, voire néglige ses affects. La juste attitude face à un enfant ou un ado qui demande votre aide en tant qu’adulte et d’abord de lui signifier que vous comprenez son ressenti, ensuite de montrer que vous êtes disponible pour l’aider à sortir de ses difficultés quelles qu’elles soient. Votre réaction sera nettement déterminante et vous serez étonné de constater à quel point, une fois que ce dernier se sentira compris, il vous communiquera aisément ses appréhensions et ses difficultés. La qualité du temps offerte aux enfants est aussi une notion importante dans la communication parentale. Sommes-nous à l’écoute de nos gosses ? Leur accordons-nous suffisamment de temps ? Hélas non ! Le coût de la vie est important, et lorsque le père et la mère exercent tous deux une activité professionnelle, ils sont stressés et très pris. La difficulté tient à ce que les parents soient pris entre deux feux : d’une part, l’éducation de leurs enfants est leur priorité, c’est ce qui leur tient le plus à cœur. En même temps, ils sont tellement occupés, qu’il leur est difficile d’être à l’écoute de leurs enfants. Comment parvenir à l’équilibre idéal entre les moments éducatifs et les activités professionnelles ? Pas facile de répondre à cette question certes, mais il serait utile d’expliquer ce qui n’est pas un temps de qualité.
Ce qui n’est pas un temps de qualité, c’est lorsque votre fils vous raconte tout excité ce qui s’est passé pour lui ce jour-là, et que vous continuez à laver tranquillement votre vaisselle, tout en préparant en vitesse le déjeuner ou lorsque votre fille vous interroge sur une chose qui revêt pour elle une grande importance, et que vous lui répondiez tout en continuant de lire votre journal. Les enfants comprennent que vous êtes occupés ; et ils sont conscients du degré d’attention que vous accordez à leurs préoccupations. La communication parentale reste la résolution à toute sorte de difficultés avec les enfants. Il suffit juste d’être à l’écoute de son gosse, lui manifester beaucoup d’intérêt et de compréhension pour mériter sa confiance et être en parfaite entente avec lui.