Votre enfant pose trop de questions auxquelles vous ne parvenez pas à trouver les bonnes réponses. Comment trouver la bonne attitude face à ses interrogations que vous jugez inopportunes ?
D’abord, commencez par comprendre que tous les questionnements de vos enfants qui sont à vos yeux parfois sans aucune importance, sont essentiellement constructeurs. Vous devez alors vous attendre à ce que votre bambin vous pose toute sorte de questions même les plus intimidantes. Ainsi, pour éviter de tomber dans l’embarras, vous devez vraiment connaître au préalable la manière la plus pertinente pour assouvir la curiosité des chérubins.
«Il pose des questions sur la sexualité, veut comprendre comment il est naît, cherche à comparer son anatomie génitale avec celle de sa petite sœur. Quand il voit son père m’embrasser, il se pose des questions. J’ai vraiment ras-le-bol de devoir lui crier dessus pour qu’il cesse de m’importuner. Mon mari, heureux que son fils soit si éveillé d’esprit, ne fait rien pour m’aider», révèle Mme Hamida.
Si les enfants posent des questions, c’est certainement pour avoir des réponses et non pas pour être réprimée férocement. Ce n’est point vilain de poser des questions ayant trait à la sexualité. Et il est tout à fait naturel pour un gamin de vouloir connaître la différence anatomique entre les deux sexes ou comprendre comment il est venu au monde.
Il importe d’aborder le thème de la sexualité avec les enfants, dès que surgissent les premières questions. Même si votre enfant vous semble encore très jeune. Vers l’âge de 18 mois, il commence à prendre conscience de son corps, le toucher, l’explorer. A vous de l’aider en lui nommant les diverses parties de son anatomie. Profitez du bain par exemple pour l’accompagner dans cette découverte, et pour donner un nom à son sexe. Le choix est large!
Ensuite arrive en abondance les questions sur la fabrication des bébés. Et là, papa et maman restent sidérés, choqués et incapables de répondre ouvertement. Si les uns, tentent tant bien que mal de trouver des réponses aux questions des enfants, d’autres les fuient en recourant à différents procédés allant de l’indifférence exprimée par le silence à la répression traduite par des cris et des colères. Dans les deux cas, votre enfant sentira la gêne que sa question éveille et n’osera plus poser ses questions. Mais, attention, il cherchera certainement à assouvir sa curiosité en recourant à d’autres moyens.
Mais, comment réagir alors, dira les parents ? Le mode d’emploi est trop simple, mais à condition de ne plus considérer la sexualité comme un domaine sale et secondaire qu’il importe de négliger, mais comme un aspect indissociable à la vie. Si votre enfant vous pose une question en rapport avec la sexualité, alors usez le plus possible de mots simples, de phrases concises et claires, sans bien entendu vous étaler en profondeur sur la question. Vos réponses franches et simples doivent être en corrélation avec l’âge de l’enfant. Ainsi, ne recourez pas aux termes compliqués tels que : ovule, spermatozoïde, vagin, pénis pour décrire à l’enfant l’anatomie ou le rapport sexuel. Enfin, limitez-vous à ce que l’enfant vous demande. Inutile de lui parler de la jouissance, ou du plaisir sexuel, car ce sont des notions dont il n’a encore aucunement conscience.
Vous pouvez aussi, par la même occasion, expliquer à l’enfant le problème des abus sexuel sans l’effrayer et ce, en l’informant ouvertement qu’il existe des adultes qui tentent d’approcher les petits enfants et de leur faire du mal. Et que cela, c’est anormal et interdit. Un enfant à qui l’on parle librement et spontanément, se sentira d’autant plus à l’aise pour vous rapporter tout geste incongru d’un adulte envers lui ou signaler tout évènement étrange.
Par : D. soltani