l’hyperactivité, ce désordre cause tant de mal aux parents, à l’entourage et aux enseignants, se répercute négativement sur l’univers relationnel de l’enfant et risque parfois d’être confondu avec l’agitation ou la turbulence du gosse.
«Mon enfant est insupportable à la crèche comme à la maison, il ne cesse de bouger, ne se concentre jamais sur une activité quelconque et veut tout le temps bouger. J’essaye de l’en empêcher par mes cris et mes punitions. En vain. Il est constamment en mouvement, s’agite bruyamment et provoque ses frères à la maison. A quatre ans déjà, il me tourmente, qu’en sera-t-il dans les ans qui suivent. Je suis excédée par son attitude dissipée. De quoi souffre-t-il ?» se plaint Mme Wahiba.
Nombreuses sont les mamans qui, impuissantes face à l’agitation extrême et souvent anormale de leur gosses, se trouvent confrontées à une situation fort pressante et extrêmement stressante. Un enfant peut être agité, ou turbulent. La majorité d’enfants le sont d’ailleurs, mais cette activité enfantine somme toute ordinaire, peut dépasser les bornes et céder place à l’hyperactivité, un trouble psychologique bien répandu, mais peu connu et dont le diagnostic ne peut être formulé que par un spécialiste dans le domaine des troubles psychologiques où psychiatriques.
Ce désordre cause tant de mal aux parents, de gêne à l’entourage et aux enseignants, non sans se répercuter négativement sur l’univers relationnel de l’enfant et risque parfois d’être confondu avec l’agitation ou la turbulence du gosse. Cependant, le trouble d’hyperactivité possède un tableau diagnostic déterminé à partir duquel le médecin peut poser le diagnostic.
Le plus souvent, les enseignants sont les premiers à signaler des comportements pouvant évoquer ce trouble. Ils se trouvent face à des enfants qui bougent continuellement, qui ne peuvent se tenir tranquille, qui n’arrivent pas à se concentrer sur ce que l’enseignant explique, ainsi que sur les tâches à accomplir. Face à ces situations, l’enseignant se sent démuni et manque de pistes concrètes pour guider ses actions. Lorsque ces situations persistent, l’enseignant débordé communique rapidement aux parents ce qui se passe et les invite à faire appel à un spécialiste, le plus souvent un pédopsychiatre. Les parents sont certainement au courant de ces comportements qui se produisent à la maison sous des formes diverses, mais leur espoir est qu’à l’école l’enfant puisse arriver à limiter ce type de comportement.
Devant l’impuissance des parents de ne pouvoir gérer le comportement de leur enfant à la maison, s’ajoute une autre souffrance qui les tourmente : qu’en sera-t-il de mon enfant s’il ne réussit pas à l’école ? Qu’en sera-t-il de lui dans le futur ?
Comment réagir face à un enfant qui présente des symptômes pouvant évoquer cette pathologie ? Certainement pas croiser les bras en attendant que l’enfant dépasse tout seul et avec le temps ses troubles. Ce que les parents doivent comprendre est que l’hyperactivité est un trouble qui ne guérit jamais sans l’intervention médicale et pédopsychologique. Ainsi, si vous jugez que la turbulence de votre bambin est excessive et loin d’être normale, n’hésitez surtout pas à contacter un pédopsychiatre (spécialiste en matière de troubles psychiatriques enfantins) qui suivra le gosse grâce à un traitement adéquant suceptible de modifier son comportement et à atténuer la sévérité des symptômes. Cependant, les parents sont appelés à comprendre que la thérapie pharmacologique, quels que soient ses résultats, n’est jamais suffisante à guérir l’enfant de son mal. Le médicament à un effet inhibiteur, mais dès que l’enfant arrête sa prise, les symptômes reprennent de plus bel. La prise en charge psychologique en complémentarité avec celle médicale donne des résultats bien plus impressionnants, du fait que le psychologue explorera l’origine de l’hyperactivité et situera le problème dans son contexte en vue de trouver la meilleure procédure pour guérir l’enfant de son mal.
Par : d. soltani