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A 16 ans, le petit prince des échecs qui voudrait être roi
15 Septembre 2007

Il a grandi parmi les fous, les rois et les reines, mais il a su garder les pieds sur terre: à 16 ans, Magnus Carlsen avance savamment ses pions dans l’espoir de devenir un jour peut-être le plus jeune champion du monde dans l’histoire des échecs. Initié par son père dès sa plus tendre enfance, Grand Maître à 13 ans 4 mois et 27 jours, l’ado norvégien s’est hissé à la 17e place dans le classement de la Fédération internationale des échecs (Fide), du jamais vu pour un joueur de son âge. "L’objectif, c’est de devenir champion du monde", confie Magnus Carlsen, un brin désinvolte. Le plus jeune de l’Histoire? "Ce serait bien. Je ne peux pas affirmer que ça se fera mais je ne l’exclut pas", ajoute l’enfant prodige. C’est dès son plus jeune âge que son père, Henrik, dit avoir décelé les dispositions particulières de Magnus.
"A deux ans, il connaissait toutes les marques de voitures (...) A cinq ans, ses constructions de Lego étaient très élaborées, il consultait les modes d’emploi", explique Henrik, figure bienveillante qui aide le génie à gérer sa carrière. "J’ai failli abandonner", se souvient Henrik, qui n’a jamais voulu imposer les échecs à son fils. Mais, à force d’observer les parties entre son père et sa sœur aînée et d’essayer par lui-même différentes combinaisons, Magnus l’autodidacte finit par se prendre au jeu.
En 2004, l’année où il décroche le titre de Grand Maître, il défait Anatoli Karpov à Reykjavik et oblige Kasparov à un nul. Autre temps fort de sa courte carrière, au prestigieux tournoi de Linares cette année, il accule Veselin Topalov, numéro deux du classement de la Fide, à l’abandon... puis montre au Bulgare, de 15 ans son aîné, comment il aurait pu obtenir un match nul. Adolescent d’exception, Magnus suit une formation adaptée à l’école des hautes études sportives. "Pour moi, les échecs, c’est un sport. Je joue en premier lieu pour gagner", explique-t-il à qui s’étonne du lien entre échecs et sport.


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