Les grèves semblent devenir l’unique moyen d’expression des travailleurs de différents secteurs de la wilaya de Tizi Ouzou. Les portes du dialogue sont-elles à ce point fermées pour qu’il ne reste comme ultime recours que le débrayage ? En tout cas, ce genre d’action de protestation est monnaie courante et le premier qui en paie les frais, c’est le pauvre citoyen qui se retrouve à chaque fois pénalisé de ce fait. Après les enseignants de l’université « Mouloud-Mammeri », qui ont observé, il y a moins d’une semaine, trois jours de grève, c’est au tour des travailleurs des résidences universitaires de la même institution d’avoir recours au même procédé afin de se faire entendre. Ces derniers ont choisi lundi passé pour marquer une journée de protestation. Cette grève a eu lieu en réponse à l’appel de la section locale de l’Union générale des travailleurs algériens. Le grève a été largement suivie et a pour finalité de revendiquer le versement du salaire du mois d’octobre qui a connu un énorme retard, d’après les affirmations des protestataires. Presque pour la même raison, les employés de la mairie de la ville des Genêts ont observé une grève d’une journée lundi dernier. Cette action de protestation n’a pas été totalement suivie mais a elle a affecté les services importants comme celui de l’état civil. Ce dernier a été paralysé à 100 %.  Localement, on estime le taux de suivi de cette grève à plus de 50 %. Le mouvement a été faiblement suivi au niveau des services du magasin et de celui du parc où deux tiers des travailleurs n’ont pas débrayé. Cette grève vise à interpeller les responsables de l’administration au niveau de l’APC quant au retard enregistré dans le versement du salaire du dernier mois. Du côté de l’administration, on trouve que cette grève « est totalement injustifiée » et révèle que l’état des paies a été établi et présenté au contrôle financier. La grève des travailleurs de l’APC risque d’être reconduite jusqu’au versement effectif des salaires.
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