Le parachèvement de l’opération de transfert est attendu avec d’autant plus d’impatience qu’une baisse du niveau d’eau dans la plupart des 140 forages de la wilaya est signalée cette année...

Le projet de renforcement de la fourniture d’eau potable dans la commune de Tébessa, depuis le barrage d’Aïn Dalia (Souk Ahras), est "en voie de réception", a-t-on appris vendredi auprès des responsables concernés.

Le volume d’eau potable devant être acheminé depuis ce barrage, à travers une nouvelle conduite réalisée dans plusieurs localités du nord de la wilaya, dont Ouenza et Morsot, est estimé à 15.000 m3 par jour, a-t-on précisé à la direction des Ressources en eau.

La commune de Tébessa, où vivent plus de 210.000 habitants, reçoit pour l’heure un peu plus de 33.000 m3/jour, soit une dotation journalière de 120 litres par habitant, alors que ses besoins sont estimés à près de 41.000 m3/jour.

La première conduite d’acheminement des eaux du barrage d’Aïn Dalia vers la localité d’Ouenza a été réalisée en 2011, sur une longueur de 95 km. Le volume mobilisé alors pour cette localité était évalué à quelque 6.000 m3/jour, soit 50 % de ces besoins en eau potable.

Le parachèvement de cette opération est attendu avec d’autant plus d’impatience qu’une baisse du niveau d’eau dans la plupart des 140 forages de la wilaya est signalée cette année en raison, notamment, de la pluviométrie insuffisante enregistrée entre les mois de décembre et de mars derniers. Un déficit, a-t-on expliqué, quelque peu aggravé par la multiplication des nouvelles constructions dans nombre de localités de cette wilaya.

La baisse du niveau des forages a, en effet, réduit, cet été, l’alimentation en eau potable de 289 à 89 litres par jour et par habitant, a-t-on révélé à la direction des Ressources en eau. Dans son ensemble, la wilaya de Tébessa produit actuellement un volume global de 69.313 m3 d’eau par jour, dont 57.119 m3 proviennent des eaux souterraines, a-t-on également indiqué. Ses besoins quotidiens sont aujourd’hui évalués à plus de 88.000 m3.

Un investissement public de près de 6 milliards de dinars a été consenti depuis l’année 2010 pour financer 29 opérations liées à l’AEP (alimentation en eau potable) dont trois sont sur le point d’être clôturées.

Ces moyens importants, puisés de l’enveloppe globale octroyée au secteur de l’hydraulique (plus de 17 milliards de dinars) au titre du programme quinquennal 2010-2014, ont été destinés à des projets de réalisation et de réhabilitation de conduites, en milieux urbain et rural, ainsi qu’à la construction de nouveaux ouvrages hydrauliques.