Composé de 195 pièces en or, de 2,6 grammes chacune, frappées à l’effigie de cinq sultans de la Porte Suprême à Istanbul, le trésor a été retrouvé dans une jarre enfouie sous terre...
Le fabuleux trésor découvert fortuitement au douar Benzekri, dans la commune de Aïn Tinn à Mila, actuellement conservé au musée national Cirta, a "livré tous ses secrets", a annoncé à Constantine une chercheuse en archéologie, Chadia Khalfallah.
S’exprimant au 2e jour du Colloque national sur le patrimoine archéologique du Grand- Constantinois, initié par le musée national Cirta, le musée des arts et expressions culturelles traditionnelles et le laboratoire d’archéologie, patrimoine et archéométrie de l’université d’Alger-2, Mlle Khalfallah a souligné "l’extrême importance archéologique de cette collection de pièces en or massif".
Composé de 195 pièces en or de 2,6 grammes chacune, frappées à l’effigie de cinq sultans de la Porte Suprême à Istanbul (Turquie) où trônaient les califes ottomans, l’inestimable trésor était contenu dans une jarre involontairement mise au jour par deux laboureurs en 2003 rapporte l’APS.
Certaines pièces ottomanes, plus connues à l’époque sous le nom de pièces "Soltani", sont trouées pour en faire de superbes colliers ornant le cou du sultan. "Les Benzekri qui étaient très proches du bey de l’époque, avaient sciemment enseveli ce trésor qui remonte à l’époque ottomane (1707-1788)", a indiqué Mlle Khalfallah, également directrice du musée public national des arts et expressions culturelles traditionnelles.
L’unique pièce antérieure à l’époque ottomane, fabriquée dans l’ancienne République de Venise, remonte à une ère située entre 1700 et 1709, a-t-elle précisé, avant de saluer la vigilance des services de sécurité qui avaient réussi, en un temps record, à récupérer ce trésor découvert dans un champ qu’on était en train de retourner.
Une vingtaine d’étudiants en archéologie des universités de Sétif et d’Alger-2 ont assisté aux travaux du colloque ouvert mercredi au musée national Cirta, et qui a réuni des spécialistes et des chercheurs de Constantine, de Skikda, de Sétif, de Mila, de Guelma, de Jijel, d’Alger et de Tipaza.