La veille du quinzième jour du Ramadhan, appelée communément "Nesfiya", est activement préparée par les maîtresses de maison qui concoctent un menu spécial. D’une manière générale, outre l’incontournable chorba frik, les boureks, el ham lahlo, elles mijotent des plats à base de pâte, en l’occurence la chakhchoukh, la trida, la naâma, garnies de viandes blanche et rouge.

Les familles guelmies respectent à la lettre nos us et coutumes et particulièrement les évènements religieux prescrits par notre religion qui prône la piété, la foi, la charité et le respect d’autrui. Durant le mois sacré du Ramadhan, les mosqués pavoisées et illuminées sont investies par les fidèles des deux sexes, notamment lors de la grande prière du vendredi et celle d’El Icha et des Tarawihs. La veille du quinzième jour du Ramadhan, appelée communément "Nesfiya", est activement préparée par les maîtresses de maison qui concoctent un menu spécial. D’une manière générale, outre l’incontournable chorba frik, les boureks, el ham lahlo, elles mijotent des plats à base de pâte, en l’occurence la chakhchoukh, la trida, la naâma, garnies de viandes blanche et rouge. Cette tradition est scrupuleusement respectée par toutes les familles qui la célèbrent en fonction de leurs moyens financiers.
Généralement, les pères de famille achètent un poulet, souvent de ferme, de la viande rouge et également une fressure d’agneau qui sera confectionnée en "kémounia", un plat très apprécié par les gourmets. C’est l’opportunité d’inviter des proches, essentiellement les enfants mariés, leurs conjoints, enfants, oncles, tantes, beaux-parents et autres pour le fameux repas du f’tour et cela crée une ambiance fraternelle et conviviale durant cette mémorable soirée de la "Nesfiya". Cette année, elle sera célébrée le mardi 24 août et d’aucuns ont déjà effectué les emplettes indispensables et rien n’est laissé au hasard. Durant la soirée, les hôtes et leurs invités sont réunis autour d’une meïda richement garnie de boissons fraîches, thé, café, confiseries orientales, fruits de saison et autres gâteries. Certains psalmodient des versets  du Coran, d’autres accomplissent des prières afin de donner un cachet religieux à cet évènement.
La gent féminine apprécie ces  retrouvailles familiales qui cimentent les liens des membres de la smala et elles se livrent à des discussions ininterrompues, tout en suivant le programme des chaînes de télévision, notamment de palpitants feuilletons.