Caricature Sidou
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Mila, fruits, légumes et viandes |
La mercuriale en folie |
25 Mai 2010 |
Les prix des fruits et légumes font tourner la tête du consommateur qui ne sait plus quoi acheter ou quoi stocker car les commerçants usent et abusent d’une pratique de prix démentielle qui embarrasse le smicard mais qui, faut-il le souligner, n’effleure en rien les portefeuilles des nantis. Remplir son couffin dans les divers marchés de la wilaya de Mila, c’est rêver éveillé. La pomme de terre, qui était cédée à 25 dinars le kilogramme deux ou trois semaines auparavant, a pris des ailes et se vend depuis quelques jours entre 35 et 45 dinars, faussant ainsi tous les calculs des petites bourses. Le prix de la tomate a atteint les 100 dinars alors qu’il y a si peu elle coûtait 40 dinars. Les citoyens sont sidérés par cette hausse subite et regrettent de ne pas avoir acheté plusieurs kilogrammes et les avoir stockés, cela leur aurait permis d’économiser quelques dinars pendant plusieurs jours. L’oignon sec, lui, est vraiment devenu roi ; il est cédé à plus de 80 dinars tandis que le "vert" se négocie entre 40 et 50 DA. La courgette, le légume des pauvres, a pris de l’envergure et est devenu produit de luxe ; son prix dépasse les 60 dinars. Le prix du kilo de laitue semble se stabiliser à 70 DA. L’artichaut, le concombre, la betterave et la carotte, disponibles en grandes quantités, sont cédés respectivement à 70 DA pour le premier et à 50 DA pour les suivants. Le poivron doux affiche 80 DA.
Les fruits, objets de toutes les tentations, affichent des prix démesurés et le moins cher de tous a pour nom nèfles, un fruit dont le prix varie entre 100 et 120 DA. La banane "balance" entre 140 et 150 dinars et la pomme entre 150 et 170 DA. La fraise est à 140 DA et la poire à 170 DA. Les pastèques se vendent à 60 DA le kilogramme et l’abricot est à 130 dinars. Les prix des fruits venus d’ailleurs, à l’exemple de l’ananas, du kiwi et du raisin, dépassent de très loin le pouvoir d’achat du citoyen lambda aussi pour ne pas froisser les sentiments de ce dernier, nous préférons de ne pas les citer.
Manger de la viande d’agneau, de bœuf ou de veau c’est également rêver tout éveillé. Heureusement que ces derniers temps, le poulet affiche des prix à la portée de tous et est cédé entre 230 et 250 dinars le kilo faisant le bonheur des petites bourses. Inutile de parler de poisson car depuis très longtemps déjà, les citoyens n’en consomment plus, le prix du kilo dépassant allègrement les 220 dinars. Les citoyens en ont perdu le goût et semblent avoir oublié jusqu’à sa forme et sa couleur.
Par : Zaoui Abderaouf
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