Depuis trois jours, des centaines de demandeurs d’emploi campent devant le siège de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) en signe de protestation contre l’opération de recrutement pour les chantiers du viaduc Transrhumel. Le lancement des travaux de ce grand projet, jeudi dernier, a nourri l’espoir, chez les chômeurs constantinois, d’une éventuelle embauche, sachant que l’Agence en question n’arrive à placer, annuellement, que 22% des demandeurs en référence aux statistiques de 2010.
La masse des chômeurs qui s’est agglutinée dans la rue Chettab, causant une véritable perturbation de la circulation, a accusé la direction de l’ANEM de favoritisme. Selon leurs dires, les postes d’emplois offerts par l’entreprise brésilienne Andrade Gutierrez, chargée de la réalisation du viaduc, auraient profité à «des personnes résidant en dehors de la wilaya de Constantine». De son côté, la direction de l’Agence n’a eu de cesse de marteler «avoir respecté la procédure dans l’octroi des postes à contracter, laquelle procédure donnant la priorité à la chronologie des dépôts des dossiers». Les contestataires, eux, ne l’ont pas entendu de cette oreille. Pour certains d’entre eux, c’en est la preuve d’un ostracisme puisque leur inscription à ce pôle de recrutement remonte à plusieurs années déjà. La répartition des postes d’emploi, objet de la contestation, s’est faite samedi dernier. La possibilité que d’autres offres pourraient survenir, à moyen terme, sur ce chantier dont la durée est fixée à 36 mois, n’a franchement pas séduit les concernés ni fait tomber la tension. L’évacuation des lieux demeure tributaire de l’intervention du ministère de tutelle et l’envoi d’une commission d’enquête aux fins d’assainir «le dossier de l’emploi», a-t-il été soutenu.
Par : N. D.