Les infrastructures rattachées au transport des voyageurs sont inexistantes, au grand dam des usagers qui ne disposent pas de commodités adéquates. La gare routière desservant de nombreuses localités de la wilaya et les destinations d’Alger, Annaba et autres est dans un état déplorable.
Devenue une importante métropole abritant plus de 180 mille âmes, la ville de Guelma a connu un boom économique ces dernières années grâce à la mise en place de divers programmes, toutes formules confondues, initiés par les pouvoirs publics. Plaque tournante entre les villes côtières de Skikda et Annaba et les wilayas de Constantine, Oum-El-Bouaghi, Souk-Ahras et Tébessa, le chef-lieu de wilaya est un passage obligé. Bénéficiant d’un riche réseau de transport public urbain, inter-communes et inter-wilayas, la ville du 8-Mai 45 n’a rien à envier aux autres métropoles dans ce domaine.
Toutefois, les infrastructures rattachées au transport des voyageurs sont inexistantes au grand dam des usagers qui ne disposent pas de commodités adéquates. A titre illustratif, la gare routière sise à Bab Annaba, desservant de nombreuses localités de la wilaya et les destinations d’Alger, Annaba, Constantine, Sétif, Skikda et autres, est dans un état déplorable. Les voies de ce site sont de véritables nids-de-poule, il n’existe pas de salles d’attente, de toilettes publiques, d’abribus, de poste de police, etc. Les autorités de la wilaya avaient inscrit une opération visant la réalisation d’une gare routière moderne et ce projet avalisé par le gouvernement a été confié à la Direction des transports de la wilaya, maître d’ouvrage. Une enveloppe financière de plus de dix milliards de centimes avait été allouée pour la concrétisation de cette infrastructure. Pour des raisons obscures, ce projet d’utilité publique piétine depuis de nombreuses années en dépit des instructions du wali.
D’autre part, les voyageurs à destination des localités de Belkheïr, Boumahra, Bouchegouf, Souk-Ahras, Hammam N’Baïls, Dahouara et Oued Cheham sont pénalisés car ils ne disposent pas de gare routière. Ils attendent les départs des bus au niveau de la cité Agabi, aux abords du siège de Radio Guelma et ce, à la merci des intempéries puisqu’il n’existe aucune structure d’accompagnement pour améliorer la qualité de vie des usagers. La gente féminine, les personnes âgées et les enfants en bas âge sont livrés à eux-mèmes, ce qui est aberrant !
La destination Khézaras, Aïn-Sandel, Bouhachana et Sedrata, desservie par la RN 80, est logée à la même enseigne, sachant que les départs des bus et fougonnettes aménagées s’effectuent à partir du boulevard jouxtant le stade Abda-Ali, à la sortie de la ville. Les passagers ne disposent pas d’abrisbus, de toilettes publiques et de salles d’attente et cette situation qui perdure dans l’indifférence totale est préjudiciable à la santé et à la salubrité du public.
Les services concernés sont interpellés pour prendre en charge ces attentes citoyennes car il est primordial d’offrir toutes les commodités indispensables aux voyageurs qui sont souvent ballottés, marginalisés, voire ignorés. L’Etat alloue des enveloppes financières conséquentes et il appartient aux responsables de la Direction des transports d’assumer leurs responsabilités dans l’intérêt général !