A chaque avènement de l’été le problème de pénurie d’eau se pose avec acuité. Alors que dans certains quartiers l’eau coule à flots, les habitants d’autres quartiers assurent que leurs robinets sont à sec depuis un mois. Ce qui les contraint à aller chercher des citernes d’eau à 800 DA. Pour mieux comprendre les causes de cette perturbation, nous avons pris contrat avec l’ADE qui, sans ambages, explique la situation par la "forte demande de cette denrée qui atteint son pic et par la déperdition dûe au vieillissement du réseau AEP. A cela s’ajoute l’approvisionnement de 13 communes de la wilaya qui peinent à s’autosuffire en cette matière". Et pour pallier d’abord le phénomène de déperdition, qui touche 40% du réseau, l’ADE rassure qu’une société nationale a été chargée de renouveler 24 kilomètres de réseau reliant le barrage de Aïn Zada aux centres de distribution, avec en parallèle l’extension de la station de traitement en vue d’augmentation le débit à 150 l/s. Et pour répondre aux besoins en AEP des habitants de la péripherie nord de Bordj, un recevoir de 5.000 m3 va bientôt être érigé pour s’ajouter à un autre de même capacité de contenance. Si des quartiers tels que Dallas et la Graphe ont été privés d’eau potable pendant quelques jours pour cause des fuites. Celles-ci ont pu être colmatées. Dans un autre quartier au secteur D, précisément la rue H, l’eau ne coule toujours pas dans le robinet pour cause d’interférences suspectées des eaux usées avec l’eau potable. "Pas question pour nous d’approvisionner des habitants de ce quartier en eau qui serait impropre à la consommation, tant que les résultats des analyses bactériologiques ne sont pas définitifs", nous dit M. Bouchaâla, directeur de l’ADE.