Les citoyens de la wilaya de Tizi- Ouzou ont renoué cette semaine et la semaine écoulée avec les actions de protestation par lesquelles il est procédé à la fermeture des sièges des Assemblées populaires communales afin de se faire entendre.
Devant le mutisme fréquent des élus locaux face aux revendications légitimes exprimées par les citoyens, cette solution semble être l’unique qui se présente aux concernés. Ces derniers jours, les habitants de plusieurs communes n’ont, en tout cas, pas trouvé d’autres choix pour se faire entendre. Les mairies d’Ath Yahia Moussa, Makouda et tant d’autres ont été fermées plusieurs jours durant par des habitants qui exigent un minimum de cadre de vie décent, à commencer par l’accès plus que légitime à l’eau potable.
Le problème d’alimentation en eau potable a frappé de plein fouet et frappe encore plusieurs communes durant tout l’été en cours. Pourtant, depuis la réalisation du barrage de Taksebt, une grande lueur d’espoir était née, faut-il le rappeler. Mais c’était sans compter sur la mauvaise gestion et le laisser-aller qui caractérise ce secteur qui patauge dans une multitude d’insuffisances. Lesquelles se répercutent négativement sur la vie quotidienne des citoyens de la wilaya où est implanté l’un des plus grands barrages d’eau que compte l’Algérie, à savoir le barrage de Taksebt.
La mairie d’Ath Yahia Moussa dans la daïra de Drâa El-Mizan a été fermée par les habitants des villages d’Imzoughene ainsi que par ceux de Hellil et Ivouhene. Tous les habitants de ces localités déshéritées ont agi de la sorte afin d’interpeller les autorités concernées à commencer par le maire de la localité mais aussi les responsables de l’Algérienne des eaux et de la direction de wilaya de l’hydraulique afin qu’elles interviennent dans les plus brefs délais pour mettre un terme à cette grande soif. Ce qui étonne le plus les citoyens des localités suscitées est le fait que des villages limitrophes dépendant administrativement de la même commune ont de l’eau courante à satiété.
« Ceci prouve qu’il s’agit d’un laisser-aller de la part de ceux qui sont en charge de ce créneau », souligne l’un des habitants du village Hellil qui dit que le calvaire des citoyens de son hameau est indescriptible durant cet été. Les citoyens de ces villages précisent que leur région est alimentée à partir du barrage de Bougdoura situé dans la commune de Drâa Ben-Khedda, onze kilomètres à l’ouest de la ville de Tizi Ouzou.
A Makouda aussi, près de Tigzirt, les citoyens ont fermé le siège de la mairie depuis quatre jours afin de déplorer leurs conditions de vie. Les habitants de cette localité ont barré, en outre, la RN 72 reliant Tizi-Ouzou à la ville balnéaire de Tigzirt. Les protestataires ont brandi plusieurs banderoles où on pouvait lire, entre autres :
« Makouda en colère ». Problème d’alimentation en eau potable, le gaz, l’état lamentable des routes sont, entre autres, les problèmes soulevés par des citoyens rongés par l’ire. Dans le même sillage, les citoyens de la commune d’Aghrib dans la daïra d’Azeffoun ont fermé le siège de la Sonelgaz dans le but de dénoncer les coupures fréquentes du courant électrique.
Par : L. B.