La prime de scolarité allouée par le président de la République est attendue impatiemment par les parents nécessiteux. Heureusement que ceux qui perçoivent cette prime ont droit à la gratuité des livres. Ainsi donc, à El Tarf, ce sont plus de quarante six mille élèves qui percevront cette prime. L’opération de distribution n’a pas été amorcée dans six des sept dairate faute d’envoi des listes par la commission de daira. Au niveau de la wilaya d’El Tarf qui compte plus de quatre cent mille habitants, le nombre d’élèves qui bénéficient de la prime de 3 mille dinars s’élève à 46 mille tous cycles confondus. Les directeurs et économes saturés par le travail de début d’année sont mobilisés par la tutelle même pendant les jours fériés et les week-ends. Directeurs et économes ne savent plus où donner de la tête surtout pour les premiers cités lorsqu’en milieu de trimestre, on leur ordonne de repêcher les élèves de dix-sept ans. « Nous ne sommes pas contre pour la simple raison que nos collèges, lycées sont devenus depuis belle lurette des garderies d’enfants », nous lance laconiquement un directeur. De par la dernière note du ministre distillée à travers les établissements, nous sommes contraints d’accepter des élèves indisciplinés. Ce sont des décisions prises à la légère pour contenter des personnes influentes, nous apprend un professeur. Pour ce proviseur c’est un calvaire de plus pour la corporation. « On ne met pas un enfant dans la rue au milieu des voyous et puis on le reprend pour rendre, excusez-moi l’expression, des classes comme des écuries», renchérit un autre. Les établissements scolaires dans le moyen et au lycée sont devenus des bureaux de l’action sociale. Les parents qui défilent à n’importe quel moment agacent les administrés et les professeurs. Par ailleurs, le retour des exclus nécessitent dans des établissements un autre emploi du temps et ce dernier prend beaucoup de temps du fait qu’il n’a pas un sésame conclut un surveillant général. La directrice de l’éducation a instruit ses collaborateurs de signaler toutes formes d’abus dans l’attribution des trois mille dinars. En réalité, les directeurs et économes n’ont aucun droit de regard c’est une commission de daira qui attribue les 3000 dinars. En tout état de cause, cette rentrée est caractérisée par de nombreux problèmes.
Par : M. S.