Un projet portant sur la réalisation d’un musée régional a été inscrit à Mila pour un montant de 490 millions de dinars, ont indiqué la semaine dernière les services de la wilaya. Cet investissement destiné à renforcer le parc infrastructurel du secteur de la culture a été puisé de la dotation budgétaire estimée à 1,67 milliard de dinars allouée à ce secteur au titre du nouveau quinquennal 2010-2014, a-t-on fait savoir de même source. L’inscription de ce nouveau projet a été "dictée par le vide enregistré par la wilaya en matière d’espaces muséaux", a souligné M. Amar Nouara, responsable de la section locale de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés qui a rappelé l’importance de la dimension archéologique et historique qui caractérise la région de Mila. Considérée comme un véritable espace muséal à ciel ouvert, Mila recense plus de 320 sites archéologiques, a souligné M. Nouara, signalant l’existence d’une importante réserve d’objets et de pièces archéologiques qui "demeurent en attente d’une réelle structure muséale pour les abriter et les conserver à l’intention des générations futures". Citant à titre d’exemple les pièces en or découvertes dans la commune de Ain Tine en 2003, ce responsable a indiqué que ces pièces archéologiques qui ont été déposées au Musée national de Cirta, aussi bien que tous les objets ethnographiques en possession de particuliers dans la région, retrouveraient, grâce à cette nouvelle structure, leur place "naturelle". Selon M. Nouara, cette future réalisation qui s’inscrit dans la continuité des efforts consentis par la wilaya en vue de la consolidation des infrastructures culturelles, représente également l’aboutissement de l’intérêt montré par les professionnels du secteur quant à la valorisation et l’ouverture des sites archéologiques aux équipes de chercheurs dans le cadre de la convention de partenariat élaborée entre l’université Mentouri et la wilaya de Mila. Le futur musée régional de Mila sera, selon les critères de gestion du ministère de la Culture, une entreprise autonome financièrement, "l’habilitant ainsi à s’occuper du travail archéologique et à mener à bien la mission de protection et de conservation des objets archéologiques qui constituent en soi des signes étymologiques de cette région de l’antique Milev". Par ailleurs, le secteur de la culture a bénéficié, au titre du quinquennat 2010-2014, de l’élaboration d’une étude technique pour la réalisation d’un plan directeur destiné à la protection et à la valorisation des deux sites archéologiques de Labaâla et de Boumalek, situés dans la commune de Oued El Athmania, en plus de l’inscription d’une autre étude réservée à la préparation d’un plan permanent pour la protection du vieux Mila. D’autres opérations sont également inscrites dans le plan de développement de ce secteur dans la wilaya, notamment celle relative à la réalisation d’un théâtre de plein air, pour une enveloppe de 106 millions DA.
(APS)