La population de la commune de Boudjima, située à 22 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou et à 16 kilomètres de Tigzirt-sur-Mer, est de plus en plus inquiète pour sa sécurité. Cette inquiétude est née suite au hold-up ayant visé le siège de l’agence postale principale, situé au chef-lieu communal et à 200 mètres du siège de la mairie.
Une action de grand banditisme qui a eu lieu, pour rappel, dimanche dernier en plein jour et au moment où le quartier où est situé l’agence postale visée grouillait de monde. Les citoyens n’ont pas cessé de commenter cet événement, plus particulièrement la facilité déconcertante avec laquelle ont opéré les quatre malfaiteurs qui ont réussi à repartir avec 200 millions de centimes et à s’évaporer dans la nature. Mais, réellement, on ne peut pas parler de facilité quant à cet acte de banditisme quand on sait que toute la région de Boudjima ne dispose d’aucun corps de sécurité. Depuis la délocalisation de la brigade locale de gendarmerie en 2002, aucun autre corps de sécurité n’a été affecté dans la région.
C’est d’ailleurs l’absence de tout corps de sécurité qui a permis la prolifération de lieux de débauche ainsi que de débits de boissons alcoolisées dans des quartiers d’habitation. Ces débits de boissons alcoolisées activent dans l’illégalité puisque leurs gérants ne disposent pas de licences pour ce faire. Ces bars clandestins et autres cabarets clandestins ont fait que la localité de Boudjima, qui était très paisible, il n’y a pas si longtemps, est devenue une région où il est déconseillée de s’aventurer pendant la nuit.
Et avec l’acte de banditisme spectaculaire de dimanche dernier, les habitants se demandent même s’ils ne devraient pas encore être prudents même pendant la journée. Bon nombre de citoyens trouvent que la solution est que l’état décide enfin de doter cette commune, de plus de 25.000 habitants, d’une structure de sécurité pour le bien de tous.
Par : L. B.