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Plusieurs Villages sont touches
Un Ramadan sans eau potable
24 Juillet 2013

Au moment où le mois de Ramadhan se déroule dans un climat de fête et d’ambiance pratiquement inédit dans l’histoire de toute la wilaya de Tizi-Ouzou, particulièrement en soirée, il se trouve que ladite fête est gâchée dans plusieurs localités.

La raison, c’est le manque criant d’eau potable. Des milliers de citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou souffrent le martyre en ce plein mois sacré à cause des robinets qui restent à sec pendant plusieurs jours voire durant plusieurs semaines.

La situation ne semble guère préoccuper les autorités concernées par la prise en charge de ce volet vital de la vie quotidienne des citoyens, c’est du moins ce que confirment les représentants des villages en question. D’après ces derniers, lesdits responsables sont souvent aux abonnés absents. Et les citoyens sont contraints d’avoir recours aux actions de rue afin de tenter de se faire entendre par qui de droit.

Le problème de manque d’alimentation en eau potable concerne plusieurs villages des quatre coins de la wilaya. Dans la commune de Boudjima, située à 22 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, le calvaire est quotidien. Pourtant, les 24.000 habitants de cette commune ont cru que la page est définitivement tournée avec la visite, il y a huit mois, du ministre des Ressources en eau.

Ce dernier a inauguré la nouvelle installation qui devait permettre à tous les villages de la commune d’être alimentés en eau potable quotidiennement. Mais c’est compter sans les imprévus qui ne manquent pas de surgir dans ce genre de situation. Les familles de la commune de Boudjima se trouvent privées d’eau ou très peu servies en plein mois de carême et en plein été avec des températures qui dépassent les 35 degrés.

Pratiquement, aucun village de la commune ne reçoit de l’eau tous les jours. C’est le cas des villages Afir, Tarihant, Yaskrene, Agouni Oufekous, le chef-lieu communal, Isseradjene, etc. La situation semble s’exacerber de plus en plus et les citoyens de la commune de Boudjima ne savent plus à quel saint se vouer. D’autres localités, à l’instar de Boudjima, endurent le même calvaire.

C’est le cas des habitants du grand village de Maâmar, dans la commune de Drâa El-Mizan, 40 kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la commune de Tizi-Ouzou. Afin d’exprimer leur colère et leur désarroi suite à cette situation, les habitants de Maâmar ont décidé de barrer la Route nationale N° 25 qui traverse leur village.

Une action extrême qui intervient, selon eux, après avoir frappé à toutes les portes des responsables concernés par la prise en charge de cet épineux problème, mais en vain. Pourtant, la majorité des villages de la même commune sont bien alimentés en eau potable, soulignent les contestataires. Ces derniers s’interrogent pourquoi leur village est l’unique à l’échelle de la municipalité à ne pas bénéficier d’un raccordement au barrage de Koudiat Asserdoun ?

Les habitants de Maâmar ont sollicité les élus de l’APC, la direction de wilaya de l’hydraulique et les responsables de l’Algérienne des eaux mais leurs doléances sont tombées dans l’oreille d’un sourd, nous disent-ils.

Ces derniers soulignent que leur village est privé d’eau potable depuis plus d’un mois. La situation n’est guère meilleure au niveau du village Tizit, dans la commune d’Ililten, sise à plus de 50 kilomètres au sud-est de la ville de Tizi-Ouzou. Dans cette localité, le problème en question perdure depuis plusieurs années sans qu’aucune solution ne soit à l’ordre du jour des autorités locales.

Le comble, c’est que le village Tizit est situé à un jet de pierre des endroits où les sources naturelles d’eau foisonnent. Mais la mauvaise gestion et le laisser-aller ont fait que les habitants font face à une soif terrible en plein mois de Ramadhan et en pleine saison chaude.

Les cas des régions suscitées ne sont que quelques-uns parmi l’ensemble des villages qui vivent le même calvaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou où pourtant existe un gigantesque barrage, celui de Taksebt. Ce dernier n’a vraisemblablement pas pu régler un problème qui demeure posé à l’ère d’Internet et des nouvelles technologies.

Par : L. B.  

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