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Jijel, saison estivale
Les charmes de la ville by night
11 Août 2010

L’image que renvoie la plage Kotama la nuit est aussi saisissante que de jour: des centaines de personnes réunies par familles entières à même le sable autour de tasses de thé s’y installent chaque soir jusqu’à des heures indues.
Sur le promenoir mitoyen de cette plage de la ville de Jijel, les va-et-vient des estivants semblent incessants. Certains préfèrent y prendre leur repas du soir, souvent du poulet rôti ou de la pizza, d’autres s’y rafraîchissent autour de coupes de glaces. D’autres encore recherchent inlassablement de petits souvenirs dans les multiples boutiques proposant des produits de l’artisanat. "C’est la première fois de mon existence que je vois autant d’estivants et de touristes dans ma ville et c’est le bonheur total", lâche un vieil homme dans le bus reliant les banlieues des hauteurs de Jijel à la plage Kotama. En fait, des milliers d’estivants venus de toutes les régions du pays ou des communautés nationales à l’étranger se sont comme donné rendez-vous cette année à Jijel, une affluence jugée par tous "exceptionnelle" en raison de la concentration des séjours sur le seul mois de juillet, celui d’août coïncidant avec le début de Ramadhan. Pour beaucoup, ce qui saisit le plus, c’est le climat de quiétude et de sérénité qui règne sur des lieux jugés infréquentables jusqu’à il y a quelques années en raison des violences terroristes. Qui l’eut cru ? "C’est une ville joviale qui offrent aux estivants l’embarras du choix entre la mer, les soirées animées, la forêt, les promenades et le plein de souvenirs", s’émerveille Z’hor, la quarantaine, enseignante du secondaire, venue de Constantine et qui ne cache pas sa satisfaction de constater, en plus, une bonne disponibilité des transports collectifs jusqu’à des heures tardives de la nuit. Et c’est là, selon elle, le secret de l’étirement des soirées que passent les familles sur la plage Kotama ou sur la corniche où se produisent chaque soir des troupes musicales en tous genres.
A la gare du centre-ville, les autobus desservant une multitude de sites reconduisent vers Jijel les vacanciers ayant préféré passer leur soirée au parc zoologique et d’attraction de Oued Kessir qui accueille en ce moment quelque 20 mille visiteurs par jour. Les aires réservées aux lions, hyènes, éléphants et magots sont les attractions les plus prisées par les visiteurs du zoo. "Ce lieu est l’un des plus fréquentés d’Algérie", confie Mohamed, un sexagénaire qui affirme avoir visité la majorité des sites touristiques du nord comme du sud du pays. Les longues chaînes d’automobiles de vacanciers se rendant vers ce parc et d’autres sites de la corniche sont heureusement canalisés par les brigades de gendarmerie chargées de veiller à la fluidité du trafic sur l’axe Jijel-El Ouana. Ce trafic exceptionnellement dense, de jour comme de nuit, est le signe révélateur de la "fièvre jijelienne" qui s’est emparée des foules qui ont choisi cette destination touristique plutôt qu’une autre en connaissance de cause. Le jet d’eau du navire des frères Barberousse, implanté au cœur de la ville de Jijel, attire également de nombreux vacanciers venus ainsi assouvir une curiosité mais aussi se remémorer le rôle joué dans le passé par la marine algérienne en Méditerranée. Devant ce navire, nombre d’estivants s’activent à se faire photographier comme pour immortaliser leur passage dans cette région d’une rare beauté naturelle et bientôt, pourquoi pas, un pôle touristique de premier plan.
APS


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