De nombreux praticiens spécialistes étrangers (France, Cuba, Tunisie, Maroc…) ont pris part aux journées scientifiques dans le cadre des Premières rencontres cancérologiques à Annaba et qui ont pris fin avant-hier, après trois jours de débats dirigés par le professeur Saïdia, DG du CHU Annaba. Les thèmes phares développés lors de ces assises, tels que : "Aspects immunopathologiques et génétiques du cancer", "Le cancer du larynx" ou "Plate-forme hospitalière de biologie moléculaire des cancers", ont mis à l’index la consommation du tabac comme premier facteur du cancer du larynx, une des pathologies cancéreuses les plus répandues en Algérie, soit 1/3 des cancers déclarés et recensés chaque année au niveau des établissements de santé publique dans le pays. Tous les spécialistes algériens et étrangers s’accordent sur la nécessité impérieuse de mettre au point un programme de lutte anti-cancéreuse de base "qui permettra de gérer avec plus d’efficacité et de célérité tout type de cancer", a-t-il été, notamment, souligné lors des différentes interventions des conférenciers. Les participants ont également mis l’accent sur les séquelles du cancer du larynx, capable de dégénérer en d’autres types de cancer, comme celui de la peau et de la thyroïde, dont les cellules sont les premières à être affectées suite à une exposition à un tabagisme actif ou passif.
Organisées par la Société algérienne d’ORL et de chirurgie de la face et du cou, de concert avec la Société algérienne d’encologie médicale, ces rencontres ont permis de mettre en évidence "les dégâts subis par le tabagisme actif au niveau de la société algérienne qui doit développer des réflexes de prévention et de lutte contre ce fléau", estime le professeur Saïdia.